Dans une récente rencontre, entre une délégation gouvernementale et les responsables de l’usine d’égrenage de coton de Nikki, la présence d’Adam Boni Tessi, en a surpris plus d’un. Une sortie de trop, pour le chef d’une institution consacrée dans le marbre constitutionnel.
Adam Boni Tessi travaille-t-il pour une institution autre que la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac) ? Telle est la question que se posent maintes personnes, après avoir aperçu le président de la Haac sur le petit écran, au cours des pourparlers qui ont eu lieu il y a quelques jours, entre une délégation gouvernementale et les responsables de l’usine d’égrenage de coton de Nikki. Vêtu comme d’habitude d’un grand boubou, le président de la Haac était assis aux côtés des membres de la délégation, et aurait, selon des indiscrétions, participé aux discussions en qualité de facilitateur. Drôle et humiliant rôle pour une personnalité qui compte parmi les plus respectueuses du pays, parce que dirigeant l’une des institutions républicaines consacrées par la constitution du 11 décembre 1990. Cette institution, rappelons-le, est indépendante du gouvernement à tout point de vue, et est même classée parmi celles du contre pouvoir.
Mais, Adam Boni Tessi n’a certainement aucune idée de la gravité de l’acte qu’il a posé, puisque manquant cruellement de culture démocratique et de tenue républicaine. Il se croyait toujours dans sa peau de maire de la commune de Nikki, poste qu’il a fini d’occuper il y a près d’une décennie. Personnage peu raffiné, il a toujours affiché son manque cruel de culture et de tenue républicaine, depuis qu’il est à la tête de la HAAC. Il ignore tout de la notion d’indépendance vis-à-vis du pouvoir. En effet, en tant que président d’une institution dite de contre pouvoir, Adam Boni Tessi devrait éviter, au maximum, de s’afficher auprès d’une délégation du gouvernement qui ne concerne pas l’institution qu’il dirige. Bien que ceci ne soit écrit, ni dans le règlement intérieur, ni dans la loi organique de la Haac, il s’agit de culture républicaine et de bons sens. Mais le président de la Haac, qui ne cesse d’étonner par des décisions unilatérales et liberticides, des fermetures de médias, n’a aucune idée de ces principes