Opposés autour de la délimitation de leur frontière maritime, le Ghana et la Côte d’Ivoire sont engagés dans une bataille juridique qui s’est ouverte ce lundi 6 février devant le Tribunal international du droit de la mer (Tidm) à Hambourg en Allemagne.
Au cœur de cette bataille juridique, un gisement de pétrole offshore qui se trouve à cheval sur les deux voisins qui ont pendant 50 ans partagé une frontière maritime commune avant la découverte de la manne. Lors des premiers débats à l’ouverture, les deux pays ont étalé leur divergence sur le procédé de tracé de la frontière qui doit les séparer en mer. Le Ghana estime qu’il doit procéder suivant une ligne d’équidistance mais la Côte d’Ivoire s’y oppose et préconise la bissectrice.
La Côte d’Ivoire souhaite également que le tribunal ordonne au Ghana d’interrompre ses activités de pétrole offshore jusqu’à l’issue du règlement de leur différend frontalier. Depuis 2010, le Ghana est dans une production exponentielle de pétrole en exploitant le gisement à la limite avec la Côte d’Ivoire qui est considéré comme le plus grand de la sous-région. Une exploitation qui attise l’intérêt d’Abidjan également à la recherche de gisement dans ses propres eaux.