Interdiction des prières sur la voie : Djogbénou apporte des précisions

Représentant du Président Patrice Talon à la « Rencontre internationale du dialogue interreligieux au Bénin » qui s’est ouverte dans la matinée de ce samedi 4 février à Golo-Djigbé, Joseph Djogbénou, le ministre béninois de la Justice, de la législation et des droits de l’homme a apporté quelques précisions sur la mesure du gouvernement à propos du cadre de l’expression religieuse au Bénin.

Après avoir déclaré que les rues du pays ne sauraient être occupées pour l’expression religieuse, il a indiqué  qu’il n’était point question d’interdire les religions dans le pays. « C’est avec empressement que je voudrais vous dire chers dignitaires de toutes les confessions religieuses, que l’Etat, le gouvernement n’a pas vocation à interdire l’expression religieuse… L’Etat, le gouvernement n’a ni le pouvoir, ni l’envie, ni la volonté d’interdire aux citoyens, l’expression de la foi. Le gouvernement n’a ni vocation, ni le pouvoir d’interdire une fête, une célébration, un rituel. Mais, que l’expression ait lieu dans un cadre qui est le cadre de vie. Le cadre de vie, c’est le cadre de Dieu parce que la vie, c’est Dieu. Cet acte de vider ce serment doit être organisé. Dieu, c’est le bon, c’est le beau, c’est le bien » a déclaré le ministre Djogbénou à cette rencontre regroupant des élites religieuses qui se tient du 04 au 09 février sur initiative de la Fondation espace Afrique (Fea) de l’homme d’affaire béninois Samuel Dosssou Aworet  et la Conférence épiscopale des évêques suisses (Ces).

« Parce qu’il est le garant de la sécurité, investi pour assurer l’ordre, parce qu’il doit avoir nécessairement, le sens de l’anticipation… le gouvernement est engagé à faire en sorte que ce cadre de vie qui est cadre de Dieu, soit un cadre ordonné, un cadre qui protège chacun,  un cadre  qui assure et qui renforce ce qui est si cher à ce pays : la laïcité » a précisé le ministre de la justice.

  Il assure que « le gouvernement n’est pas sourd aux sollicitations diverses en vue de la compréhension nécessaires aux spécificités  de certaines confessions religieuses ». Toutefois, a-t-il ajouté, « même admises, ces exceptions ne doivent pas nous empêcher de rêver que le cadre soit meilleur pour tous ».

Laisser un commentaire