Enseignement au Bénin : Mme Attanasso expose les actions du Gouvernement

Le débat « Bénin révélé » du vendredi 26 Mai 2017 sur l’Ortb a reçu le ministre de l’enseignement supérieur, Marie Odile Attanasso. L’invitée a parlé des réformes en cours dans l’enseignement supérieur et de leurs implications.Les examens nationaux de licence et de master, la réorganisation du système d’allocation de bourses, la suspension des mouvements estudiantins, etc. Ce sont entre autres les sujets abordés au cours du débat « Bénin révélé » de ce vendredi 26 Mai 2017, sur la télévision nationale. Sur chaque sujet, le ministre de l’enseignement supérieur Marie Odile Attanasso, a exposé les tenants et aboutissants.

Examens nationaux de licence et master

Pour Marie Odile Attanasso, la décision d’organiser ces examens provient de nombreux dysfonctionnements observés au niveau des Etablissements privés d’enseignement supérieur (Epes). Selon la ministre, ces établissements ne respectent pas les décrets du 31 décembre 2008 et du 11 juin 2010 régissant la création, l’ouverture, l’agrément et l’homologation des filières et des Epes au Bénin.

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Avant d’être un établissement d’utilité public et délivrer soi-même des diplômes, un établissement doit terminer le processus création-ouverture-agrément-homologation, alors qu’aucun établissement n’a fait le processus jusqu’au bout, a déclaré Marie Odile Attanasso. Le système de co-signature permettait à ces établissements pour qui l’Etat n’organise pas des examens, de crédibiliser leurs diplômes.

Mais, le point de la co-signature a révélé que beaucoup d’établissements délivraient des diplômes sans que les étudiants ne suivent effectivement les six semestres de cours, a affirmé l’autorité. C’est donc pour mettre fin à ces dysfonctionnements et permettre aux établissements d’entrer dans les rangs que le gouvernement a décidé d’organiser des examens nationaux les rois (3) prochaines années, a expliqué le ministre.

Parlant des matières à composer, le ministre a indiqué qu’une harmonisation du contenu des filières a été faite pour permettre aux étudiants des divers établissements ayant des filières similaires de composer les mêmes matières. Ils composeront ainsi en études de cas, culture générale et aptitudes professionnelles. Quant à la conformité des diplômes aux dispositions du Cames, Marie Odile Attanasso a fait savoir que le rôle du Cames est d’accompagner les Etats. « Pour avoir l’accréditation du Cames, il faut passer par la structure nationale » a affirmé le ministre.

Allocation de bourses

Un autre sujet abordé dans ce débat est la réorganisation du système de bourses dans les universités publiques. Dorénavant, les allocations seront payées chaque fin de mois et non en fin d’année. Le trésor public affectera les bourses à la fin du mois via le compte bancaire de chaque étudiant bénéficiaire. Ceci permettra aux étudiants d’utiliser les fonds pour subvenir à leur besoins au quotidien, a indiqué Marie Odile Attanasso, soulignant que les critères d’attribution des bourses ont également été revus.

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Les bourses sont maintenant attribuées selon les cycles, a annoncé le ministre. « Avec le système Lmd, nous donnons les bourses par paquet. Lorsque vous rentrez en première année avec une bourse, vous l’avez pour les trois (3) ans de licence. Quand vous doublez une année, vous la perdez et vous la reprenez l’année qui suit, si vous réussissez », a expliqué Marie Odile Attanasso.

Toujours concernant les allocations, le ministre a déclaré que la bourse d’excellence a été supprimée et réorientée par arrêté interministériel en octobre 2016. Selon Marie Odile Attanasso, les boursiers d’excellence coûtent très cher à l’Etat et mieux, ils ne reviennent plus servir le pays. « Les bourses que nous donnons doivent accompagner le développement et servir à combler les besoins identifiés par le pays et non par l’individu ».

« A chaque rentrée, nous écrivons aux ministères pour demander leurs besoins en cadres sur 3 ou 5 ans suivant le cycle… ils envoient donc leurs demandes en cadres, et à ces cadres-là nous attribuons les bourses », a déclaré l’autorité.

Suspension des mouvements estudiantins

En ce qui concerne la suspension en octobre 2016 des activités des associations et organisations estudiantines dans les universités nationales, Marie O. Attanasso a indiqué que le but était de permettre aux universités de mieux fonctionner. Elle affirme prendre acte de la décision de la cour constitutionnelle qui casse la mesure.

« Nous allons définir de nouvelles modalités de partenariat entre ces associations, l’Etat et le rectorat. Le décret va bientôt sortir», a ajouté le ministre.

D’autres sujets comme la procédure de recrutement des enseignants du supérieur, l’évaluation du système Lmd, la mise en place de la Cité internationale de l’innovation et du savoir (Ciis), la création du conseil national de l’éducation et la scission de la flash, étaient aussi au cœur du débat. Pour Marie O. Attanasso, l’ensemble de ces réformes et projets a un seul but : redorer le blason du Bénin à travers un capital humain productif, de qualité, et capable de booster la croissance économique du pays

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