La passation des marchés publics est un nid de corruption.Réagissant sur le phénomène sur la station de radio Immaculée conception, le président de l’Union nationale des magistrats du Bénin (Unamab), Michel Adjaka affirme qu’après avoir participé à l’élaboration de petits textes sur le phénomène, qu’il a essayer de jeter un coup d’œil à la loi portant code des marchés publics, ce qu’il a trouvé est en déphasage avec la pratique actuelle dans le pays.
« Je ne sais pas si ceux qui passent les marchés publics ont souvent cette occasion de relire ce code là. Je ne pense pas sinon ils vont démissionner, parce que la procédure de gré à gré, qui est devenue la règle aujourd’hui chez nous au Bénin, a été réglementée de telle sorte qu’il est difficile de faire le gré à gré. Je dirai que le gré à gré est pratiquement interdit. Ce qui dans la pratique est devenu la norme à cause des 10% » a précisé cet acteur expérimenté des questions juridiques.
Il assure par ailleurs que certains acteurs de l’administration publique ont gardé l’ancienne conception du gré à gré où il y avait des barèmes (et on ne doit pas dépasser dix millions. La nouvelle loi a tout supprimé selon Michel Adjaka qui affirme que c’est toute une autre procédure qui impose une publication en début d’année à chaque ministère des marchés à passer. Lorsque la procédure de gré à gré est engagée, il faut une ouverture à concurrence, un rapport d’un tiers et une autorisation de l’autorité de régulation des marchés publics.
« Il faut que l’ensemble des gré à gré sur le territoire national ne dépasse pas 30% des marchés passés dans l’année » a mentionné le magistrat.
Il mise sur la sensibilisation avec la répression pour faire changer de comportement aux uns et aux autres.
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