Bénin : colloque international sur la traite négrière à l’Uac

Du 18 au 20 octobre 2017, se tient sur le campus d’Abomey-Calavi au Bénin, le colloque international portant sur la traite négrière, la circulation et la production cultu(r)elles dans l’Atlantique Sud. C’est sur initiative du groupe de recherche Atlantique Sud.L’amphithéâtre Idriss Deby du campus d’Abomey-Calavi, abrite dès ce jeudi 19 octobre 2017 deux jours de travaux scientifiques sur la traite négrière. C’est le colloque international « Du Danxomè au Bénin, à l’aune de la traite négrière : Circulations et productions cultu(r)elles dans l’Atlantique Sud ».

Les coordonnateurs de l’événement l’ont confirmé dans l’après-midi d’hier, à la faveur d’une conférence de presse qu’ils ont donnée à la place du souvenir à Cotonou. Aux dires de l’anthropologue Kadya Tall de l’Institut de recherche pour le développement (Ird), il s’agit d’une rencontre scientifique autour de l’impact de la traite négrière dans la modification et la transformation des cultures, des styles de vie, des rapports humains, des espaces, des tissus sociaux et économiques. « C’est sur ça qu’on va travailler à partir de l’exemple du Bénin », a-t-elle indiqué. « Ce sont des thématiques qui nous intéressent pour faire le point de la question ; ce sera le point de départ d’un projet qui va se mettre en place pour approfondir le sujet », renchérit l’archéologue-enseignant-chercheur Didier N’Dah, chef du département d’histoire et d’archéologie de l’Université d’Abomey-Calavi. C’est pour fouiller ensemble et aller en profondeur dans les recherches sur cette question, souvent abordée en surface, à en croire l’enseignent-chercheur en histoire de l’art, Romuald Tchibozo. Il a insisté sur le caractère pluridisciplinaire de ce colloque, qui va réunir sociologues, anthropologues, historiens de l’art, archéologues, linguistes, littéraires,… pour confronter des travaux sur la problématique.

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Divers angles au menu

La rencontre s’ouvre ce matin à partir de 9 heures. La matinée de la première journée sera consacrée à la première session intitulée «De l’esclavage hier et aujourd’hui» sous divers angles touchant les espaces publics et monuments à la mémoire des esclaves ; les achats, rachats et adoptions dans la socio-histoire des villageois du Bénin méridional ; le vodun dans un processus de patrimonialisation au Bénin ; la mémoire esclavagiste dans la mise en patrimoine à Porto-Novo et à Cape Coast. La session II sera consacrée à des thèmes tels «L’onomastique dans la ville de Ouidah, témoin de la traite négrière du Danxomè au Bénin» et «La procession vodun à la plage de Ouidah, une production de l’Atlantique sud ?» et «L’organisation socio-territoriale de la ville d’Agoué : une mémoire vive de la traite atlantique». Dans l’après-midi, les travaux se feront autour des productions cultuelles et culturelles issues de l’esclavage.  Toujours dans l’après-midi, il y aura les réflexions sur «Histoire et sociologie de l’esclavage». Ici, les communicateurs vont aborder «L’esclavage au Danxomè, regard sur la situation de la femme», «Les Afro-brésiliens Aguda et la question de l’esclavage» et «Maîtres esclavagistes et esclaves retournés, sociologie de l’esclavage dans le Bénin contemporain».

Les communications vont se poursuivre dans la matinée du vendredi sur «Mémoire de l’esclavage et Appropriations artistiques» avec des angles comme «la patrimonialisation de la route de l’esclave de Ouidah, nouvelles perspectives», «Formes et rencontre : les nouveautés plastiques dans la création africaine à l’orée de la modernité occidentale et au-delà (16e au 21e siècle)», «Le palmier à huile, de son introduction à l’art contemporain», «Littérature orale et esclavage au Bénin»

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