La stratégie nationale de gestion durable des mangroves au Bénin validée

Le document de stratégie nationale de gestion durable des mangroves au Bénin soutenu par l’Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao), a été validé à Cotonou à la faveur d’un atelier organisé à cet effet.Le Bénin dispose désormais d’un document de stratégie nationale assorti d’un plan d’actions de gestion durable des mangroves, pour la période 2018-2030. Le document a été validé jeudi 12 octobre 2017, lors d’un atelier de validation qui s’est déroulé au Palais des congrès de Cotonou.

C’est l’un des fruits du projet «Tcp/Ben/3502 : Restauration des écosystèmes de mangrove du site Ramsar 1017», initié par le gouvernement béninois avec l’appui technique et financier de l’Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao). Ce projet vise à contribuer à la mise en place des mécanismes de sauvegarde et de gestion durable des écosystèmes de mangroves.

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De façon spécifique, c’est un projet destiné à renforcer les capacités institutionnelles, organisationnelles, techniques et matérielles, des acteurs de la gestion durable des mangroves, d’après le secrétaire général adjoint du ministère du cadre de vie, Jean Charles Gnonhoué. C’est également à l’en croire, pour la protection, la régénération et la restauration durable de la mangrove et des terres dégradées et érodées.

Aux dires du Représentant résident de la Fao au Bénin, Dr Tiémoko Yo, la présente stratégie est la toute première, non seulement du Bénin mais aussi probablement des pays de l’Afrique de l’Ouest et Centrale, qui orientera les actions futures dans le cadre de la gestion durable des écosystèmes de mangrove. Elle constitue un outil de protection de la nature, de bien être et de sécurité alimentaire des populations riveraines.

«Si les zones humides demeurent vitales pour la survie de l’humanité, elles le doivent aux rideaux filtrant végétaux -dont les mangroves- qui les entourent… », justifie le Directeur général des Eaux, forêts et chasse, le colonel Sévérin Koffi Nsia. « Les mangroves filtrent et éliminent les substances chimiques et toxiques, absorbent les engrais et pesticides ainsi que les métaux lourds. Elles sont des amortisseurs et des éponges naturelles.», ajoute-t-il.

Au-delà, « elles sont parmi les milieux productifs, le berceau de diversité biologique et représentent des laboratoires pour les localités où elles se situent ; elles servent à l’amélioration et à la diversité des ressources des populations riveraines », souligne le secrétaire général adjoint du ministère du cadre de vie. «Malheureusement regrette-t-il, cette barrière contre les tempêtes et l’érosion côtière a cédé notamment par l’action de l’homme à la recherche de moyens de subsistance, et par la pratique des ‘’akadja’’ pour la pêche, la production de sel par chauffage artisanal, le fumage de poisson et la préparation d’huile… ». «Elles sont fortement menacées. Des superficies considérables de cette végétation disparaissent chaque année dans des actions anarchiques, parfois sélectives et organisées », renchérit le Dg/eaux, forêt et chasse.

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« Cela montre pourquoi nous devrons agir. Et il ne faut pas agir au hasard mais dans un cadre bien pensé et élaboré », indique le Représentant résident de la Fao au Bénin. Pour ce faire, les participants ont porté un regard critique sur les axes stratégiques contenus dans ce document. Ils ont retenu pour chaque axe des actions prioritaires pour agir de façon efficace et durable. Aux dires du secrétaire général adjoint du ministère du cadre de vie, le document sera transmit in-fine au gouvernement pour son adoption en conseil des ministres

3 réponses

  1. Avatar de Yemanlin
    Yemanlin

    À votre attention, quelqu’un aurait le document en fichier pdf de La stratégie nationale de gestion durable des mangroves au Bénin validée.

  2. Avatar de GbetoMagnon
    GbetoMagnon

    Je voudrais ne pas mourir idiot. Depuis tout petit, j’entend « projet destiné à renforcer les capacités institutionnelles, organisationnelles, techniques et matérielles, des acteurs, et patati et patata… ».

    Quelqu’un pourrait svp, m’expliquer ce que ça signifie concrètement, à part faire partie du discours de clôture ?

  3. Avatar de ALLOMANN
    ALLOMANN

    Je présume que la FAO à eu la présence d’esprit de s’inspirer et de proposer aux autorités béninoises les expériences éprouvées dans ce domaine au Sénégal par L’ONG de l’ancien ministre sénégalais de l’environnement Ali Haidar. En effet, il ne s’agit plus de réinventer la roue mais de tirer parti des expériences réussies en matière de régénération de la mangrove.

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