Répondant aux questions d’étudiants à l’Université Joseph Ki-Zerbo de Ouaga1, le président français Emmanuel Macron a abordé entre autres la question du Fcfa, en lançant la balle aux présidents africains concernés.
Tel un professeur devant ses étudiants, Emmanuel Macron a apporté des éclaircissements sur les préoccupations qui taraudent les étudiants burkinabés. Sur la question du Fcfa qui est considérée une monnaie de domination et de servitude, le président français reconnaît que la France n’en est pas le maître, mais qu’elle en est le garant.
Plus loin, il explique que ce sont les Etats africains membres de la zone Cfa, qui sont les maîtres de leur destin et peuvent choisir de quitter ou de rester dans ladite zone.
« N’ayez pas sur ce sujet une approche nettement coloniale ou anti impérialiste, ça n’a aucun sens » a souligné le président Macron avant d’exhorter les étudiants à avoir une vraie réflexion technique et économique pour leur pays.
D’un autre côté, il a assuré que l’Etat français accompagnera la solution qui sera trouvée par l’ensemble des présidents de la zone ayant en partage le Fcfa. Aussi s’est-il favorable au changement de nom et de périmètre.
« S’ils veulent même supprimer cette stabilité régionale et c’est mieux pour eux, moi je considère que c’est eux qui décident donc je suis favorable » a –t-il ajouté.
Très confiant, il confie que « c’est pour la France un non sujet, mais pour vos dirigeants un vrai sujet de stabilité qu’il faut aborder avec beaucoup de tact ». Par ce fait, il renvoie la balle aux dirigeants africains en les mettant devant leur responsabilité.
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