De passage hier, jeudi 14 décembre 2017 à l’Assemblée nationale du Bénin, Son excellence Madame Michaelle Jean, Secrétaire Générale de la Francophonie, a délivré un message poignant de démocratie à la tribune de l’hémicycle. C’était en marge des travaux budgétaires au Palais des gouverneurs à Porto-Novo. Pendant près d’une quarantaine de minutes, Michaelle Jean à travers le message qu’elle a délivré aux parlementaires, a dressé un brillant tableau de l’exercice démocratique dans notre pays le Bénin.
Selon ses propos, « le Bénin reste pour nous de la francophonie, le laboratoire de l’enracinement de la démocratie et de l’état de droit sur le continent africain.Pour preuve, l’alternative démocratique que connait le pays comme le témoigne le scrutin très ouvert de la dernière élection présidentielle, qui a connu un fort taux de participation… ».
Le Bénin dira telle, c’est aussi un engagement constant en faveur des droits et des libertés fondamentales. Occasion pour l’hôte de l’Assemblée nationale, de donner une belle leçon de démocratie aux parlementaires béninois. Elle mettra un accent particulier sur l’exploitation des réseaux sociaux, qui selon elle constitue une forme d’expression qui ne saurait constituer une alternative exclusive à la démocratie représentative, mais peut constituer un complément voire un renouvellement des pratiques démocratiques.
Le numérique préoccupe Michaelle Jean
Pour la Secrétaire Générale de la Francophonie, la responsabilité revient particulièrement aux groupes parlementaires de repenser le dialogue politique à la lumière des nouveaux modes de communication et d’information. En ce qui concerne le numérique, elle suggère de mettre cette technologie au service de la démocratie si on ne veut pas qu’elle la dénature.
« …Nous devons utiliser au mieux ces moyens de communication et d’information pour revivifier la participation des citoyens et de cette génération de l’internet, pour faciliter aussi les débats parlementaires et rendre les parlements plus performants dans l’accomplissement de leur mission législative et de contrôle des dérives, mettre également en réseaux les parlements et les institutions parlementaires au sein de l’espace francophone ».
Elle a également évoqué la francophonie, des solutions portées par les citoyennes et des citoyens, avant d’insister sur les femmes et les jeunes qui sont les moteurs de croissance, l’entreprenariat des jeunes, etc. « Il faut l’intégration numérique pour l’intégration des pays francophones en développement dans l’économie numérique mondiale, notamment à travers l’entreprenariat des jeunes, des femmes auxquelles nous avons dédiés un programme spécifiquement articulé autour de trois volets complémentaires, la création, la consolidation, la sécurisation de l’environnement entreprenariat », a-t-elle martelé.
Michaelle Jean estime qu’il était légitime que le Bénin figure parmi les 13 pays pilotes de l’Afrique subsaharienne et de l’océan Indien, ciblés par ce programme. Pour terminer, elle a salué la volonté du Président de la République de faire de l’économie numérique un des actes prioritaires de son action. Une volonté que, selon ses propos, l’Assemblée nationale appuie à travers ce travail remarquable de production de cyber législation.
« Vous pouvez compter sur l’Oif pour continuer à vous accompagner dans ce processus d’élaboration du cadre législatif et réglementaire sur l’économie numérique au Bénin », a rassuré la Secrétaire Générale de la Francophonie avant d’encourager le processus actuel d’établissement de l’état-civil à travers le Ravip
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