La pauvreté est en hausse au Bénin malgré l’embellie économique selon le FMI

Le Fonds monétaire international (FMI) vient de publier deux rapports sur l’économie béninoise. Ces documents notent une hausse sensible de la pauvreté malgré la croissance économique que connaît le pays depuis ces trois dernières années.La pauvreté n’a pas perdu de sa superbe au Bénin. Selon deux rapports récemment publiés par le Fonds Monétaire Internationale, elle a même connu une hausse sensible de 2011 à 2015. Le taux de pauvreté est en effet  passé de 36,2% en 2011 à 40,1% en 2015.

Publicité

Cette statistique doit beaucoup à la faible productivité dans le secteur agricole. Ce qui représente un frein à réduction de la pauvreté dans les milieux ruraux. Les deux rapports justifient également cette hausse de la pauvreté par le faible taux de création d’emploi. Le ralentissement de l’économie du Nigéria aussi a joué un rôle important dans la paupérisation du peuple béninois.

Selon ces deux rapports, les opportunités dans le secteur informel ont été réduites au Bénin. De plus, la suppression des subventions aux carburants chez le grand voisin de l’Est n’a pas arrangé les choses. La pauvreté dans les régions frontalières du Nigéria est passée de 34,8% en 2011 à 50,4% en 2015.

Le paradoxe

Malgré cette hausse sensible de la pauvreté, le pays connaît une croissance annuelle moyenne de 5,2%  depuis 2015. Le secteur tertiaire a par exemple enregistré un progrès de 2,7%. Le secteur agricole a connu une croissance qui est passée de 2,1% en 2015 à 4% en 2016.

Publicité

La seule tache noire au tableau, c’est le ralentissement des activités dans le secteur industriel en raison de la chute du naira et de la baisse des activités d’égrenage de coton. Ces deux situations ont occasionné une chute de la croissance dans ce secteur. De 10,1% en 2015, elle est passée à 2,6% en 2016.

Les faiblesses de l’économie béninoise

Les deux rapports ont par ailleurs énuméré les faiblesses de l’économie du Bénin. Pour le FMI, le Bénin est économiquement vulnérable parce que sa dette publique est passée de 8,6% du PIB en 2013 à 33,6%  en 2017. L’institution note aussi un déficit d’investissement public à cause des difficultés que le pays rencontre quand il s’agit de gérer ses dépenses.

Au niveau du secteur financier, la part considérable des institutions de micro-finance est un risque pour le système bancaire du pays. De plus, les banques commerciales sont limitées quand il s’agit de financer le secteur privé en raison du poids de l’informel et de la faible densité de la population.

 

6 réponses

  1. Avatar de worou wesse
    worou wesse

    gouverné c’est prévoir donc l’actif et le passe ne sont pas a dissociés

  2. Avatar de
    Anonyme

    Voilà ce que ce bouffon de tchaourou nous a laissé comme héritage.
    Là encore c’est Talon qui à payé le FMI pour cibler cette période. ?

  3. Avatar de Elijah
    Elijah

    Veuillez prendre en compte la période de référence même si l’État est une continuité.

  4. Avatar de Chat
    Chat

    Moi j’aurais préféré une nette baisse de la misère et de la grande pauvreté chez nous. Cette embellie économique ne profite au bout du compte qu’aux mêmes personnes accumulant des richesses sans en faire profiter le menu peuple.

  5. Avatar de Amaury
    Amaury

    Quand nous, profanes en matière économique, l’avions dit sur ce forum, les klébés nous étaient tombés dessus. J’attends maintenant leurs commentaires.

    1. Avatar de Democrate
      Democrate

      Il faut prendre le soin de lire l’article publié ci-dessus avant de le commenter. C’est une démarche rationnelle qui vous éviter de faire des commentaires hors du contexte.

Répondre à Amaury Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité



Publicité