Les élus nationaux de l’Alliance Union fait la Nation (UN) Louis Vlavonou et Antoine Idji Kolawolé, ont effectué le samedi 17 mars 2017 une tournée d’informations et de sensibilisation dans le département du Plateau. Ils ont sillonné les communes de Sakété Pobè et Adja-Ouèrè, pour mettre leurs mandants de ces circonscriptions électorales au même niveau d’information sur les décisions issues du dernier conseil national de l’UN tenu à Cotonou. Mais dans leur adresse à la population, les députés ont seulement fait des supputations, sans convaincre leurs interlocuteurs avec des éléments concrets.
Les députés Louis Vlavonou et Antoine Idji Kolawolé ont entretenu leurs électeurs sur la proposition de loi portant réforme du système partisan au Bénin, et sur le financement des partis politiques par l’Etat. Dans ses explications, le député Louis Vlavonou a annoncé que c’est le Président Patrice Talon qui a demandé le regroupement des partis politiques selon leur vision, et c’est la raison pour laquelle ils ont décidé d’élargir l’UN pour respecter sa volonté. L’on peut se demander si nos députés n’ont plus de cerveau pour réfléchir au bien de la nation, et s’ils doivent chaque fois attendre que l’ordre soit donné par une télécommande pour agir dans l’intérêt commun. Ils oublient totalement qu’ils sont des élus du peuple, missionnés et censés rendre compte.
La démarche des députés de l’UN ressemble simplement à de l’amateurisme et un manque de respect pour leurs électeurs. Et puis, les députés de l’UN ont expliqué la proposition de loi sur la réforme du système partisan aux populations comme si elle était déjà adoptée. Or, elle est sujette à caution puisque le critère d’éligibilité au financement des partis politiques qui s’y trouve est grandement irréaliste. Dire à un parti politique quelle que soit son influence sur l’échiquier politique national dans le contexte politique actuel, d’obtenir 17 sièges de députés à l’assemblée nationale sur un ensemble de 10 circonscriptions électorales, relève du miracle.
D’ailleurs, depuis l’avènement du renouveau démocratique au Bénin, l’histoire politique du pays n’a connue aucun parti ayant une représentation nationale. L’UN peut toujours rêver de réaliser l’exploit.
L’UN ne fait pas l’exception
Les FCBE ont couvert le territoire national du temps où le Président Yayi Boni était au pouvoir, mais le vent de la Rupture a affaibli les forces de cette formation politique. Aujourd’hui, le nouveau parti doit recoller les morceaux pour retrouver son équilibre. Le PRD est toujours dominant dans le département de l’Ouémé, mais il est actuellement bousculé par d’autres forces politiques. L’alliance ABT tourne en rond dans le département de la Donga sans pouvoir étendre son hégémonie dans d’autres régions du Bénin.
De même, l’Alliance Soleil est aujourd’hui en difficulté dans les départements du Borgou et de l’Alibori. Les partis politiques se cherchent et pour des intérêts ethniques et régionalistes, les leaders ont du mal à sortir de leurs régions natales pour étendre leur influence dans d’autres contrées du pays. Devant une telle réalité, de quel regroupement parle-t-on ?
Que reste-t-il de l’UN ?
Certes l’UN contrôle le Zou avec la Renaissance du Bénin et les FCBE. Elle est présente dans les départements du Mono et du Couffo sans oublier le Plateau. Elle partage le département du Littoral avec d’autres forces politiques comme la Renaissance du Bénin. Mais de quel poids peut encore se targuer l’UN pour espérer rafler 17 sièges dans 10 circonscriptions électorales ?
Le doute et la réticence de nombreux militants sont observés depuis le refus de cette alliance de désigner en son sein un candidat pour participer à l’élection présidentielle de 2016. Aujourd’hui, le Madep est divisé en raison du choix de Séfou Fagbohoun et de Adjibadé Koussonda, de s’inscrire dans l’opposition. Les députés Antoine Idji Kolawolé et Louis Vlavonou ont pris le chemin de la mouvance présidentielle. Le député Léon Ahossi de l’UNDP se retrouve dans l’opposition. Le seul député de Force Clé Eric Houndété, a du mal à choisir un camp.
Le PSD est en lambeaux. Comment une telle alliance peut conquérir des sièges dans les circonscriptions électorales ? C’est du vent ! Comme c’est aussi du vent de promettre aux populations que l’argent de rêve issu du financement du parti politique servira à payer les ordonnances des militants etc. Ces députés ne pensent aux populations que lorsque les échéances électorales approchent. Où étaient-ils pendant que la population était en détresse ? Population au sein de laquelle se trouvent des agents de santé, des enseignants et magistrats qui réclament la restitution des sommes défalquées. Quel est le soutien de leurs représentants au parlement par rapport à leurs doléances ?
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