Pourquoi l’action Facebook chute ?

Lors de son introduction au NASDAQ le 18 Mai 2012, l’action Facebook valait 38,23$ USD. Au 31 Aout de la même année sa valeur avait chuté de plus de moitié, atteignant son seuil historique à 18,06$ USD. Les actionnaires qui ont la patience de surmonter cette correction ont pu depuis apprécier une tendance générale à la hausse, portant le titre à plus de 200$ USD, début Juillet de cette année. Toujours sur une tendance haussière, le plus haut historique était atteint le 25 Juillet avant de plonger dès le lendemain à 176,26$ USD. Que l’on soit investisseur ou pas, l’aventure Facebook intéresse la planète entière.

Le géant des réseaux sociaux a su se tailler une part sans égale sur le web et ce à l’échelle mondiale. L’analyse de son cours permet de mieux comprendre son parcours de vie tout en évaluant les forces et faiblesses de ce mastodonte de la netéconomie.

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La valorisation de Facebook, comment fonctionne-t-elle ?

Lors de son introduction en bourse, Facebook était valorisé 104 milliards de dollars. Il s’agissait de la plus grosse entrée en bourse pour une valeur internet. Les fondamentaux de l’entreprise ne justifiaient pas un tel prix en 2012 mais la surmédiatisation a produit son effet. Les investisseurs se bousculaient et c’est donc en toute logique que le prix d’entrée de cette action a été défini dans le haut de la fourchette. C’était un pari sur l’avenir qui imposait à la firme d’affirmer sa position de leader sur les 5 ans à venir. Paris réussi. D’un point de vue économique on peut tout de même s’accorder sur le fait que cette introduction était ratée. Le consensus de Wall Street compilé par les analystes de Reuters estimait en effet que cette action de valait que le quart de son prix à son lancement. Avec du recul on constate tout de même que l’action n’est jamais passée sous le seuil des 18$USD. Les spécialistes ont ainsi manqué de perspicacité par rapport aux investisseurs enthousiastes (et patients).

Que s’est-il passé fin juillet ?

Le 26 juillet 2018 Facebook subit un véritable crash, chutant de 22% dans la journée, soit une perte de 120 milliards de dollars. Est-ce le moment d’acheter ? La « glissade » est-elle terminée ? Le montant de la perte est astronomique, dépassant la capitalisation boursière d’introduction ! Pour mieux comprendre il faut regarder les causes de cette chute et les possibilités qu’à Facebook de se redresser. Les scandales à répétition et en particulier Cambridge Analytica ont jeté l’opprobre sur l’entreprise. Toutefois on sait que les utilisateurs sont peu sensibles aux problématiques de la vie privée et que de son côté le réseau social fait des efforts pour garantir une meilleure sécurité et plus de transparences sur l’utilisation des données. C’est ce dernier point qui est certainement l’un des plus gênant pour Facebook, par le biais de la mise en place de la RGPD. Cette règlementation européenne sur la protection des données impacte directement les industries basées sur la valorisation de données personnelles, c’est-à-dire la vente d’espaces publicitaires ciblés. Ajoutez à cela des résultats décevants en termes de croissance du chiffre d’affaire et vous avez la majorité des éléments pour comprendre cette brusque baisse. L’évolution du cours dépend donc de l’inventivité, la créativité et le talent de Facebook à faire évoluer son modèle économique.

Faut-il investir maintenant dans les actions Facebook ?

Elles sont au plus bas, certes mais elles valent toujours environ 10 fois plus (170$) que leur plus bas (18$). Si l’investissement classique consiste à acheter une action à un certain prix pour la revendre plus haut, il est également possible de générer des gains à la baisse. Cela peut se faire sur le marché des actions avec la Vente A Découvert lorsque le courtier le permet. Une autre solution est de faire ce placement en utilisant des CFD. Ces contrats permettent de prendre des positions à la hausse ou à la baisse sans ouvrir de compte dédié dans une banque.

Les actions GAFA ont le vent en poupe. Elles prennent de court les analystes « vieille école » car l’évolution de l’économie numérique n’est en rien comparable à celle de l’économie classique. L’une des grandes forces de ces entreprises est justement d’attirer des actionnaires qui misent sans sourciller sur leur potentiel. C’est une question de flair, tout en sachant qu’à partir d’une certaine taille une entreprise du web devient difficilement détrônable.

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