La mère de famille ayant tué une manifestante du mouvement des gilets jaunes risque aujourd’hui une peine de 15 ans de prison. En effet, les « violences volontaires » pourraient bien être retenues contre elle.Samedi dernier, à l’occasion du premier jour des manifestations du mouvement des « Gilets jaunes », Chantal Mazet, 63 ans, est décédée après avoir été percutée par un véhicule qui a forcé le barrage mis en place. La conductrice elle, est aujourd’hui entre les mains de la justice et risque gros puisqu’elle pourrait purger, au maximum, une peine de 15 ans de prison.
Une mère paniquée, qui appuie sur l’accélérateur
Selon elle, les manifestants ont en fait bloqué le passage de sa voiture alors qu’elle souhaitait emmener sa fille, malade, chez le médecin. Visiblement véhéments, les gilets jaunes ont refusé, tapant même sur sa voiture. Paniquée, elle aurait ensuite appuyé sur l’accélérateur avant de percuter la victime. Aujourd’hui, la conductrice est poursuivie « pour violences volontaires avec arme par destination ayant entraîné la mort sans intention de la donner« .
Selon certaines informations, ce sont les images d’une caméra de vidéosurveillance, installée sur le rond-point, qui tendent à prouver l’intention de blesser. Entourée de gilets jaunes, la maman démarre son 4×4. Du côté du parquet, on estime ainsi qu’il est « impossible de qualifier l’acte d’involontaire » même si la suspecte était visiblement « paniquée, ne se rendant pas compte de ce qu’elle faisait ». Toutefois, l’enquête est loin d’être terminée.
En effet, les premiers témoins ont été entendus alors que le véhicule lui, va subir une expertise. La mère de famille va, elle aussi, être entendue après avoir fait l’objet d’une expertise psychologique. Si les violences volontaires sont retenues, ce fait sera alors jugé comme un crime. Elle risque jusqu’à 15 ans de réclusion, au lieu de 6 ans en cas de jugement pour homicide involontaire.
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