Les secrets renfermés par la maladie d’Alzheimer commencent enfin à se révéler. Récemment, une étude a effectivement prouvé qu’une bactérie buccale, souvent associée aux gingivites ou parodonties, soit des pathologies chroniques des gencives, étaient directement liées à la maladie. Dans les faits, des traces de gingipaïnes, une protéine toxique, ont été retrouvées dans le cerveau de personnes atteintes d’Alzheimer.
Alzheimer, déclenché par une protéine néfaste ?
En octobre 2018 déjà, le rôle de la Porphyromonas Gingivalis était d’ores et déjà étudié. Un article réalisé par la chercheuse américaine Keiko Watanabe expliquait d’ailleurs qu’une souris chez qui les scientifiques avaient déclenché une parodontie chronique, via une exposition répétée à la Porphyromonas Gingivalis, présentait des signes de neuropathologie typiques de la maladie d’Alzheimer. Cette protéine hautement toxique avait alors été détectée au niveau de l’hippocampe, soit la partie de notre cerveau directement impliquée dans le processus de mémorisation. « l’infection par un pathogène parodontal chronique de faible grade peut entraîner le développement d’une neuropathologie compatible avec celle de la maladie d’Alzheimer » concluaient d’ailleurs les auteurs de cette étude.
Les médecins, visiblement confiants
Dans cette nouvelle étude, ce ne sont plus des cerveaux de souris qui ont été étudiés, mais bel et bien des cerveaux humains. Ce sont en fait des tissus cérébraux issus d’une biobanque néo-zélandaise qui ont révélé la présence de gingipaïne, cette protéine dangereuse pour notre santé, au sein de neurones.
La nouveauté ? Cette étude semble donner des pistes de rétablissements. En effet, une molécule baptisée COR388 semble débarrasser le cerveau des souris malade des gingipaïnes. Résultat, le laboratoire californien à l’origine de cette nouvelle étude a confirmé avoir lancé un essai clinique de phase 1 en vue d’étudier l’effet de COR388 sur le cerveau humain. Selon certaines informations, ce premier test aurait d’ailleurs été couronné de succès. Dès 2019, des essais de phase II puis III, seront directement menés sur des patients atteints de la maladie d’Alzheimer.
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