En France la loi sur l’alimentation adoptée en octobre de l’année passée a été ce mercredi discutée en Conseil de ministre et les ordonnances prises. La loi entrera donc en vigueur début février pour selon le ministre de l’agriculture Didier Guillaume, une expérimentation de deux ans. Un gros soulagement pour les agriculteurs qui depuis les Etat généraux de l’Alimentation en 2017, commençaient à perdre patience et menaçaient d’ajouter leur protestations à celle des gilets jaunes.
Après les gilets jaunes, apaiser les agriculteurs
Le président de la FDSEA( Fédération Départementale des Syndicats d’Exploitants Agricole du Finistère), Didier Lucas déclarait en décembre à un média local « on nous a amusés pendant un an et il n’y a même pas un simulacre de résultat (…) Tous les industriels et les grandes surfaces ont signé une charte d’engagement (…) mais on a l’impression que tout ça, ce ne sont que des mots », une position compréhensible puisque la mise œuvre de cette loi longtemps reportée en raison de la fronde sociale Gilets jaunes.
Mais désormais, les agriculteurs pourront pousser un ouf de soulagement. Car l’un des axes d’application de la Loi serait le Seuil de revente à perte relevé de 10 %. Une mesure qui selon la presse française obligerait les grands distributeurs et propriétaires de grandes surfaces à ne revendre un produit alimentaire à perte qu’avec le prix d’achat majoré de 10%. De quoi permettre aux agriculteurs de couvrir les frais convexes à leurs charges.
Apaiser les agriculteurs et fâcher les gilets jaunes ?
Selon les observateurs l’application de cette Loi aurait pour principale conséquence d’augmenter le prix des produits alimentaires près de 6 %. D’ailleurs le ministre Guillaume ne le cacherait pas, « Il y aura 4% des produits qui vont augmenter beaucoup. Je le regrette, j’aurais voulu que ce soit différemment (…) on essaie une chose, c’est qu’on ait encore une agriculture en France, pour arrêter d’acheter des produits qui viennent d’Amérique ou des pays de l’Est ».
Soit une augmentation de 5 milliards d’euros pour les consommateurs soit 177 euros par ménage, sur les deux ans que durera l’expérimentation. Pour Michel-Édouard Leclerc, grand distributeur, président de PDG de E. Leclerc ; c’est clair « Avec la nouvelle loi, les consommateurs vont trinquer ». De nouvelles manifestations jaunes en perspective.
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