L’imminence de la modification de la Constitution Sud-africaine soulève beaucoup d’oppositions dans le pays de Nelson Mandela. Elle induira la régularisation des inégalités observées au niveau du foncier depuis l’apartheid. Goodwill Zwelithini, le roi Zoulou qui possède 30% des terres de sa région n’est pas un partisan de la réforme.« Le Président doit venir ici, et nous dire à moi et à la nation zouloue qu’il ne touchera pas à nos terres. Et nous devons signer un accord pour dire qu’ils ne prendront jamais ces terres. » ainsi se résume les conditions qu’impose le Roi Zoulou pour la réforme agraire qu’induira la modification de la Constitution envisagée par le président de la nation arc-en-ciel. Cette réforme voulue par le président Cyril Ramaphosa qui a pour but de revoir les répartitions injustes opérées lors de la période coloniale et de celle de l’apartheid n’est pas la bienvenue chez le chef d’un des groupes ethniques les plus influents en Afrique du Sud.
Il a en effet en son nom 30% des terres de la région du KwaZulu-Natal. Cette réforme pourrait donc lui faire perdre le droit sur ses terres dans un pays où le foncier continue de faire objet d’opposition. Goodwill Zwelithini, l’une des figures traditionnelles les plus influentes de l’Afrique du Sud rejoint ainsi le groupe des personnes qui pourraient combattre et faire échec à cette réforme tant promise par l’Anlc, le parti au pouvoir.
Le paradoxe du partage des terres en Afrique du Sud
Le foncier demeure même plusieurs décennies après l’apartheid l’une des équations les plus difficiles à résoudre par les gouvernants et un sujet très sensible en Afrique du Sud. Ce pays est composé de 80 % de populations noires et 8 % de blancs. Mais la population minoritaire détient 75% des terres dans le pays. L’aboutissement de cette réforme agraire aura également pour conséquences le bouleversement de beaucoup de choses dans la société Sud-africaine.
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