La Cour pénale internationale, acquittait en janvier, l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, de toutes les accusations de crimes contre l’humanité. Un traitement similaire était attribué à son co-détenu et ancien ministre de la jeunesse Charles Ble Goude. Cependant bien que les deux leaders aient libéré par principe, une condition fut émise par la Cour pour leur sortie de détention.
Libres sous conditions
La CPI a émis une réserve quant à la sortie du leader ivoirien de la prison. Les juges de la Haye émettant l’hypothèse que le jugement pouvant être contesté ou annulé en cas d’un recours en appel ; qu’il conviendrait que l’ancien président qu’à sa sortie de prison puisse résider dans un pays d’accueil. La Belgique fut évoquée, pour une période de probation. Les juges en outre auraient écarté la possibilité de son retour en Côte d’ivoire évoquant la raison que la Côte d’ivoire avait déjà crée un antécédent en refusant de livrer Simone Gbagbo.
Un retour attendu en Côte d’ivoire
Le fait est que pour son parti le Front Populaire Ivoirien, le retour du père fondateur est très attendu ; car il pourrait très favorablement positionner le parti en ligne de tête dans les tractions électorales actuelles. Même si Jean-Servais Tehide, vice-président du Front Populaire Ivoirien, semble s’en défendre ; « ce qui importe pour les ivoiriens, c’est que le président Laurent Gbagbo rentre en Côte d’Ivoire » pour « participer activement et accélérer le processus de réconciliation en cours ».
Cependant, en Côte d’ivoire, la grande question est de savoir si l’ancien président sera effectivement de retour pour jouer sa partition dans les débats politiques autour des élections de 2020. Et si de l’avis de la presse internationale, l’exil simulé de Laurent Gbagbo semble du pain béni pour le pouvoir en place, pour les ténors de la mouvance présidentielle, l’heure serait à la prudence. « Il ne s’agit pas de savoir si cela arrange les autorités ivoiriennes ou pas (…) Notre position est de ne pas commenter les décisions de justice » expliquait à une presse locale Mamadou Touré, ministre et porte-parole adjoint du RHDP.
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