Le vendredi 19 avril 1985, le caporal Julius Schulte, du département de police de Mobile, en Alabama, au service de la police mobile depuis 22 ans, succombait à deux blessures par balle reçues à la tête après avoir répondu à un appel de détresse au sujet d’un conflit familial impliquant un enfant disparu. le caporal Julius Schulte qui s’était rendu à la résidence dans l’intention de mener une enquête préliminaire sur la fille disparue, avait eu le tort de donner dos à Vernon Madison qui lui tirait une balle dans la tête à deux reprises . Interpellé, il fut condamné à mort.
‘’Non éligible’’ à l’exécution
Vernon Madison, aujourd’hui âgé de 65 ans serait dans le couloir de la mort depuis maintenant 25 ans. Les conditions de détention et une santé fragile auraient occasionné chez le détenu, plusieurs accidents vasculaires cérébraux et causé d’irréversibles lésions au cerveau de Madison. Et Madison dit ne plus se rappeler pourquoi il est incarcéré.
Or selon la juge libérale Elena Kagan « Si l’Etat de l’Alabama doit exécuter Madison, le huitième amendement exige, et l’État doit le prouver, qu’il comprendra pourquoi ». De ce fait, Vernon Madison, devrait quitter le couloir de la mort au motif que Les prisonniers atteints de démence ou atteints d’une maladie mentale grave sont extrêmement vulnérables et que le huitième amendement de la constitution américaine stipulerait qu’ils ne pouvaient être soumis à des traitements abusifs ou cruels.
Une décision entérinée ce mercredi par la Cour Suprême des USA. Cependant pour le procureur général de l’Etat de l’Alabama, Steve Marshall, un républicain selon la presse locale, « le manque de mémoire n’était pas suffisant en soi pour empêcher l’exécution. Nous nous attendons à ce que, lorsque la juridiction inférieure réexaminera l’affaire sur renvoi de la Cour suprême, et qu’elle conclura de nouveau que Madison est apte à faire face à la justice qu’il élude depuis plusieurs décennies »
