Terminus. Pour les députés du Bloc de la majorité parlementaire (BMP), il n’y a plus rien à faire en termes de recherche de consensus face à la crise électorale au Bénin. C’est du moins l’expression de leur déclaration, hier au parlement. C’est «une rupture du dialogue », selon le premier Vice-président de l’Assemblée nationale.
Réagissant sur Soleil Fm après cette déclaration, Eric Houndété estime que ces députés ont «brisé le consensus». Ce n’est pas surprenant, à son avis. «Ils n’ont fait que consacrer ce qu’ils ont toujours affiché», affirme le numéro 2 du parlement béninois. En effet, dans sa déclaration, le BMP a décidé de s’«en tenir désormais au respect strict des textes en vigueur et du calendrier électoral» et appelle le peuple Béninois au vote pour le 28 avril 2019.
Des contre-vérités
Eric Houndété soutient qu’il y a «des contre-vérités flagrantes» dans la déclaration du BMP. Si ce bloc accuse les députés de la minorité, de dilatoire et de retard en réaction à un document de propositions qu’ils auraient reçu depuis la matinée du vendredi 29 mars 2019, le Premier vice-président de l’Assemblée nationale rectifie. «Nous étions à l’Assemblée nationale avant eux. Ils sont venus bien plus tard. C’est eux qui nous ont mis en retard. Nous –minorité et majorité- en sommes sortis du bureau du président que vers 14h30» indique-t-il.
Encore la révision ?
A ses dires, ils en sont sortis avec des propositions dont, la révision de la constitution, alors que, relève-t-il, le président de l’Assemblée nationale avait déjà fait le constat devant eux tous que toute la classe politique béninoise a rejeté la révision de la constitution à l’exception d’un parti politique. «Tant qu’ils amènent une proposition comme celle-là, nous devons l’examiner pour voir la pertinence» insiste Eric Houndété.
Pour ce, à l’en croire, les deux camps s’étaient convenus d’aller consulter leur base. Ce qui n’a plus été respecté. «Ils –les députés du BMP, ndlr- n’ont pas attendu la fin des consultations. Ils ne nous ont pas fait l’amitié de dire, ‘’nous avons fini nos consultations ; est-ce qu’on peut se revoir’’» déplore Eric Houndété. «Nous avions convenus que nous pourrons travailler aujourd’hui –vendredi 29 mars, ndlr-, jusqu’au-delà de 2 heures du matin» ajoute-t-il. Il informe que la minorité parlementaire est toujours disposée pour les concertations, estimant que la majorité reviendra à la raison.
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