Benoit XVI : la pédophilie dans l’Église causée par l’effondrement de la foi et la révolution sexuelle

Benoît XVI, retiré des affaires courantes de l’Église, continue toutefois de suivre d’un œil attentif l’évolution de ce qui fut un temps, son quotidien. Touché par ces très nombreuses affaires de pédophilie, ce dernier n’a pas hésité à rendre compte de ses observations dans un texte de 18 pages, écrit pour « Klerusblatt« , mensuel allemand s’adressant au clergé.

Selon ce dernier, les déviances observées s’expliquent assez facilement. En effet, d’après son analyse, la révolution sexuelle de la fin des années 60, coïncidant par exemple avec l’éclosion du mouvement hippie, serait responsable des nombreuses affaires de pédophilie au sein de l’Église. Les normes ayant été reniées, Benoît XVI estime alors que la pédophilie a été « diagnostiquée comme permise et appropriée« . Une sortie qui a fait l’effet d’une bombe, notamment auprès de certaines victimes.

Experts et victimes réagissent

José Andres Murillo, Chilien d’origine et victime d’abus, a ainsi taclé le « narcissisme théologique » de l’ancien pape. Une sortie qui, selon, tend d’ailleurs à prouver que ce dernier a probablement « cultivé le silence et l’abus en son temps« . De son côté, Brian Flanagan, théologien américain, a qualifié d’embarrassante, les explications fournies par Benoît XVI. Il faut dire que ses explications sont assez franches et directes.

La révolution culturelle de 68, pointée du doigt

En effet, l’effondrement des valeurs et des vocations de prêtres à la fin des années 60 a, semble-t-il, chamboulé une Église qui ne s’y attendait franchement pas. Résultat, « des cliques homosexuelles se sont développées dans différents séminaires« . Une manière pour lui, de souligner la fin de la morale au sein du catholicisme. Se demandant pourquoi la pédophilie avait pris de telles proportions, il répondra de lui-même à sa question, estimant que l’absence de Dieu en était la réponse. Dans son expertise, ce dernier affirme effectivement que ce changement social a réduit l’intérêt pour la religion, faisant passer la foi au centre des intérêts d’une minorité silencieuse.