Le président fraîchement réélu du Nigéria, Muhamadu Buhari, profitait de la cérémonie de lancement du 41ème programme de renforcement des capacités des cadres de l’institut national des politiques et études stratégiques de Kuru, ce vendredi, pour faire l’état de situation socio-sanitaire du pays et lancer un appel vibrant aux futurs professionnels.
1 milliard de dollars en perte de devises
Pour cette édition, 66 cadres auraient été désignées pour participer à ce programme destiné aux cadres supérieurs. Le programme, débuté vendredi 8 février 2019, devrait durer dix mois et se terminer par une cérémonie de remise des diplômes le samedi 23 novembre 2019. Le thème retenu de cette année est ‘’ le financement de la fourniture de soins de santé universels au Nigéria’’. On comprend aisément donc la concerne du nouveau gouvernement qui a donné pour objectif principal à son mandat l’amélioration du niveau de vie du Nigérian.
Selon le président nigérian, les maux qui minent la Santé publique, tels la faible réponse aux urgences publiques ou encore son « incapacité » à juguler l’exode de médecins confirmés serait à la base de la perte de près de 1 milliards de USD l’an, due pour une bonne part au tourisme médical. En effet les nigérians quelque peu nantis ayant une très moyenne confiance en leur système de santé, préféreraient aller à l’Etranger se faire soigner, si ce n’est les hôpitaux eux-mêmes qui par leur manque d’équipement organisait de très coûteuses évacuations médicales.
Une fuite de compétences tragique
Selon la presse Nigériane, le système de santé décadent pousseraient les nigérians plus aisés à se faire soigner à l’étranger. En outre, Le pays compterait actuellement un ratio médecins / patients de 1 pour 4 000, bien inférieur à la recommandation de l’Organisation mondiale de la santé qui serait de 1 médecin pour 600.
Le manque d’équipement, L’électricité défectueuse dans les hôpitaux du pays, le taux pas très attractif des émoluments et le manque d’un programme de formation continue, auraient emmené beaucoup de médecins du pays à s’exiler. Selon Dr. Nnamdi Elenwoke, nigérian pratiquant en Espagne, « quand on regarde comme ça, le choix de partir devient évident » avant d’ajouter, « Les médecins au Nigeria ne sont pas bien traités(…) Nous ne sommes pas une priorité pour le politique »
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