Le soir même des manifestations du 1er mai, le ministre français de l’intérieur, Christophe Castaner, fustigeait une « attaque » de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière. En effet, l’établissement médical a été le théâtre d’une scène assez incroyable, au cours de laquelle des manifestants gilets jaunes ont tenté de s’introduire dans les locaux.
Toutefois, il semblerait que Christophe Castaner ait parlé un peu trop vite. En effet, très vite, plusieurs témoignages et vidéos sont venus contredire la version officielle. Selon les premiers témoignages, les manifestants ont simplement tenté de se réfugier au sein de l’hôpital alors que la police était en train de les encercler. L’endroit, s’il était mal choisi, n’était cependant pas pris d’assaut. Des révélations qui ont poussé la classe politique à vite réagir.
Castaner, un rétropédalage embarassant
Ils ont ainsi été nombreux, de l’extrême gauche à l’extrême droite, à demander le départ du ministre Castaner, coupable selon certains, d’avoir instrumentalisé cet événement, les manifestants et leurs revendications, afin de les pointer du doigt. Conscient d’être allé un peu trop vite en besogne, Castaner est finalement revenu, aujourd’hui même, sur ses propos, assurant qu’il n’aurait peut-être pas dû employer le terme d’attaque. Il a toutefois fustigé l’agressivité et la violence verbale de ce groupe de personnes.
Le PS souhaite une enquête parlementaire
Malgré ces excuses, les députés socialistes et communistes ont toutefois réclamé une audition parlementaire afin de définir si, oui ou non, Christophe Castaner a délibérément diffusé de fausses informations. S’il a balayé ces accusations d’un revers de la main, ce dernier a également confirmé son intention de rester en poste. Problème, du côté de Beauvau, on commence à sérieusement grincer des dents. « Il a encore parlé trop vite » a ainsi fustigé un cadre de l’Intérieur, alors qu’un policier lui, a confirmé ce constat, estimant que la journée, très bien gérée, a été gâchée par cette sortie.


