Avec un score dépassant à peine les 8% lors des dernières Européennes, la droite française, représentée par le mouvement politique Les Républicains, est à l’agonie. Depuis deux jours, tout le monde semble d’ailleurs s’accorder à dire qu’il faut absolument tout changer, à commencer par le président du parti et la ligne politique prônée.
Problème, Wauquiez reste sourd face aux critiques et n’envisage pas une seule seconde de quitter son poste. Au contraire même, ce dernier a annoncé son intention de lancer au mois de septembre prochain une grande concertation visant à tout remettre à plat. Tiendra-t-il jusque-là ? Pour le moment, de nombreuses voix se sont élevées, à commencer par le patron LR au Sénat, Gérard Larcher ou encore Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France.
Sarkozy sort de sa réserve
De son côté, l’ancien président Nicolas Sarkozy, continue de suivre d’un œil attentif la situation. S’il est désormais plus proche de Macron, Sarkozy a été très surpris de ce score historiquement bas, avouant à une source proche être très inquiet de voir que le parti se soit rétréci. En outre, ce dernier estimerait que LR se doit de revoir toute sa ligne politique en incluant les enjeux d’aujourd’hui, à savoir la justice sociale ou encore l’écologie. De manière un peu détournée, ce dernier a également confié que le temps Wauquiez était désormais révolu.
En 1999, Sarkozy mène la liste de droite aux élections européennes. Cette année-là, il ne réalise que 12,8% mais n’envisage pas de quitter la présidence de l’UMP. Un score très bas, le plus bas jamais enregistré même, qui le pousse à revoir sa copie. L’un de ses proches historiques confronte d’ailleurs les deux époques. « Moi, j’ai vécu 1999, Nicolas Sarkozy n’a pas tenu. Au début, il a voulu rester, mais il n’a pas pu. Il y avait trop de vents contraires. Et pour Wauquiez, je pense que c’est pareil ». la seule différence étant qu’ici, l’actuel patron LR n’a pas lui-même mené la liste.
Wauquiez, critiqué de partout
Sous le feu des critiques, même celles de ses illustres prédécesseurs, Wauquiez tente toutefois de tenir bon. Ainsi, s’il souhaite vouloir tout modifier, il ne se considère pas sur un siège éjectable. Reste maintenant à savoir comment vont s’organiser ses détracteurs en interne qui n’attendent qu’une seule chose, que ce dernier décide de lui-même, de prendre la porte. La reconstruction de la droite, celle souhaitée par Valérie Pécresse notamment, plus proche du centre et moins portée vers l’extrême, pourrait alors débuter.
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