Au Venezuela, la situation reste toujours aussi confuse. En effet, au lendemain de la prise de parole signée Guaido, directement depuis la base militaire de La Carlota, au cours de laquelle il a annoncé à ses partisans qu’il était temps de reprendre le pouvoir, ce 1er mai est placé sous haute tension. D’un côté, l’opposition continue d’accentuer la pression alors que l’autre, le gouvernement en place fait le dos rond.
Pourtant, selon Washington, Guaido a bien failli remporter la partie. En effet, il se murmure que Nicolás Maduro ait, un temps, envisagé de fuir du côté de Cuba avant d’être finalement rappelé à l’ordre par Moscou. Depuis, si ce dernier a assuré que les informations distillées par Mike Pompeo étaient fausses, ce dernier continue d’imposer son autorité. Dans les rues de Caracas, de nombreux représentants de l’ordre ont ainsi patrouillé alors que des tanks de l’armée ont foncé sur des manifestants. Au total, 69 personnes ont ainsi été blessées au cours de terribles affrontements.
Washington hausse le ton
Le putsch lui, a été « raté » selon les dires du leader chaviste. Mais plus que ça, Maduro a promis qu’il ferait tout afin de punir ces « escarmouches ». Celui-ci semble ainsi plus déterminé que jamais à arrêter et emprisonner son principal opposant. Toutefois, un tel geste pourrait avoir de graves conséquences, les États-Unis poussant derrière Guaido. Washington n’écarte d’ailleurs pas l’idée d’une intervention militaire. À la suite d’une discussion avec le président Trump, Mike Pompeo a ainsi assuré qu’à « un moment, il faut savoir prendre les décisions » adéquates.
La Colombie, l’ONU et la Russie réagissent
La Russie elle, fervent soutien à Maduro, a pointé du doigt Washington et les opposants au régime, accusant toutes ces personnes « d’attiser » le conflit. L’idée d’un recours à la violence se faisant de plus en plus pesant, l’ONU, par l’intermédiaire de son secrétaire général, a ainsi appelé à la retenue. « Nous lançons un appel aux soldats et au peuple du Venezuela pour qu’ils se placent du bon côté de l’Histoire et rejettent la dictature et l’usurpation » a pour sa part lancé Ivan Duque, président Colombien qui, hier, a invité les membres du groupe de Lima, à une réunion extraordinaire.
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