RDC, Nigeria : comment une entreprise israélienne a tenté d’influencer les élections sur Facebook

Facebook continue de polir son image. Le réseau social, accusé par beaucoup de ne pas avoir assez lutté en matière de protection des données personnelles et du partage de faux contenu, a décidé depuis quelque temps, de remettre les choses à plat. Aujourd’hui, c’est le groupe Archimedes, basé à Tel Aviv, qui a été pris par la patrouille.

En effet, cette société israélienne diffusait depuis 2012 maintenant, de fausses informations dans divers pays d’Afrique subsaharienne. Cette méthode aidait notamment à influencer sur certaines élections. C’est en tout cas ce qu’estime Facebook. Selon le réseau social, Archimedes, qui se présente comme étant une société révolutionnaire en matière de marketing politique, est une vaste usine à troll, dont l’important chiffre d’affaires réalisé chaque année, se base sur le partage de fake news et la création de centaines de pages visant à influencer une élection.

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Archimedes dépense 812.000 dollars en fake news

Aujourd’hui, l’impact réel d’Archimedes reste toutefois difficile à analyser. Des centaines de fausses pages ont ainsi vu le jour, pour un total de 2,8 millions d’abonnés. En outre, ce sont 812.000 dollars qui ont été dépensés en fausses publicités, sur la période allant de 2012 à 2019. Une somme relativement conséquente, qui serait huit fois supérieure à celle investie par la fameuse entité proche du Kremlin à l’occasion des élections présidentielles américaines de 2016.

Facebook tente de se racheter

Les pays ciblés par Archimedes seraient tous des pays d’Afrique subsaharienne. Ainsi, Sénégal, Togo, Angola, Nigeria, et même Tunisie ont croulé sous le flot de fausses informations et de caricatures visant à dénigrer tel ou tel candidat afin d’avoir une influence sur le scrutin. Résultat, suite à ces découvertes, la société et ses centaines de pages ont été bannies de Facebook. Il y a quelques semaines, ce sont plusieurs pages de militants extrémistes américains et français, adeptes de la théorie du complot qui ont été fermées. Une manière pour le réseau signé Zuckerberg de montrer que les critiques ont été entendues et surtout, prises en compte.

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