Au Bénin, l’ancien président Boni Yayi, est toujours cloîtré dans son domicile de Cadjèhoun (quartier de Cotonou). La présence policière dans les environs est également visible. Il y a quelques jours, un juge d’instruction du nom d’Aubert Kodjo s’était rendu chez lui pour l’écouter dans le cadre d’un dossier lié selon certaines opinions, aux violences post-électorales des 1er et 2 mai dernier.
Le certificat médical de Yayi ne date pas de juin
Comme la presse nationale l’a abondamment relayé Boni Yayi, indisposé, n’a pas pu recevoir le magistrat. Selon Me Paul Kato Atita, l’un des avocats de l’ex chef d’Etat invité ce mercredi 12 juin sur les plateaux de l’émission 100% Bénin de Sikka Tv, Boni Yayi ne cherchait pas à fuir l’audition. Il était réellement indisposé et contrairement à ce qui se dit, son certificat médical ne date pas de juin mais du 15 mai 2019. Me Kato Atita a aussi partagé avec l’opinion ce que l’ancien président lui a confié en apprenant la visite du juge d’instruction.
« J’irai moi-même dans le bureau du juge »
Selon l’homme de droit, Yayi Boni lui a dit ceci : « Qu’on me laisse me soigner, que recouvre ma santé, j’irai moi-même dans le bureau du juge. Il n’a plus besoin de revenir à moi. Il m’a déjà fait l’honneur de venir chez moi en (reconnaissant) que je suis un ancien président. Mais la prochaine fois, si on me laisse me soigner, je vais lui demander de rester dans son bureau et je viendrai moi-même dans son bureau ». Pour l’avocat ces propos traduisent bien la volonté de l’ancien président de se mettre à la disposition de la justice.
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