Le procureur général de la CPI, Fatou Bensouda, a déclaré dans un rapport l’année dernière que l’armée américaine et la CIA pourraient avoir commis des crimes de guerre en torturant des détenus en Afghanistan entre 2003 et 2014. En avril 2019, un panel de juges réunis pour la mise en accusation avait rejeté le projet d’enquête. Ce vendredi, Fatou Bensouda faisait appel de la décision.
L’armée américaine sur la sellette
La demande de Bensouda en novembre 2017 d’ouvrir une enquête, rapporte la presse internationale, aurait fait mention d’informations selon informations selon lesquelles des membres de l’armée et des services de renseignement américains « auraient commis des actes de torture, des traitements cruels, des atteintes à la dignité de la personne, des viols et des violences sexuelles contre des détenus liés au conflit en Afghanistan et ailleurs », principalement sur la période 2003-2004. Les atrocités présumées auraient eu lieu dans les 34 provinces afghanes, avec un nombre moins élevé de crimes présumés en Pologne, en Lituanie et en Roumanie, où des membres présumés des Taliban ou d’Al-Qaïda auraient été placés en détention pour interrogatoire.
Cependant, l’affaire aurait déclenché une forte réaction de la part du gouvernement du président américain Donald Trump. Et En avril, alors que le panel de juges dans une motion de rejet, stipulait ; « une enquête et des poursuites auraient peu de chances d’aboutir, car les personnes visées, notamment les États-Unis, les autorités afghanes et les Talibans, n’étaient pas censées coopérer » ; les États-Unis révoquait le visa d’entrée du procureur et menaçaient de faire de même contre le personnel de la Haye. Ce vendredi, pourtant, Mme Bensouda, dans un document de 17 pages , selon la presse , faisait appel du rejet par la Cour et demandait clarification du motif avancé par le panel.
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