Après le renversement du gouvernement de l’ancien président soudanais Omar Hassan el-Bechir le 11 Avril 2019, les mouvements de protestation civile continuent de faire des vagues au Soudan. Le dimanche dernier la société civile a manifesté contre le conseil militaire de transition l’accusant d’avoir tué des civils lors d’une répression effectuée par des soldats soudanais le 03 Juin 2019. Au moins quatre manifestants seraient tombés ce dimanche sous les balles réelles utilisées par la police anti-émeute d’après le comité des médecins.
Un moyen pour exiger la remise du pouvoir au peuple
Les protestataires qui étaient essentiellement composés de jeunes ont également reçu des coups de gaz lacrymogène. Aussi plusieurs vols aériens ont été annulés, même si des personnes se trouvant à l’aéroport espéraient voyager. Selon l’Association des professionnels qui est à la base de ce mouvement, « la désobéissance civile et la grève » constituent les voies pacifiques pour exiger au gouvernement de transition la remise du pouvoir au peuple. Notons qu’au cours des manifestations du 03 Juin 2019, la répression militaire a coûté la vie à plus d’une centaine de manifestants selon le comité des médecins.
Ce bilan avait été démenti par le conseil de transition et le ministère de la santé qui ont assuré qu’il n’y avait pas plus de 46 morts. Depuis ce massacre, la capitale du pays, Khartoum, s’est transformée presque en ville fantôme. Rappelons que les manifestations des civils avaient commencé le 06 Avril 2019 pour réclamer le départ de Omar Hassan el-Bechir. Après l’éviction de celui-ci par le pouvoir militaire, les protestations ont continué devant le quartier général de l’armée et demandent à ce que le pouvoir revienne aux mains des civils.
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