Arrêté, poussé vers la sortie par l’armée soudanaise suite à un gigantesque mouvement contestataire, Omar el-Béchir, l’ancien président, a subi les foudres de sa politique économique qui a vu le pain tripler de prix en l’espace de quelques mois. Face à cette situation inacceptable, les Soudanais ont décidé de se réunir et ont, durant près de quatre mois, réclamé un changement profond au sein des institutions.
Tenant bon, Omar el-Béchir a finalement été renversé après que l’armée soit venue directement lui demander son départ, nous sommes alors le 11 avril 2019. Ayant perdu ses plus fidèles soutiens, l’ancien leader a dû se résoudre à écouter la voix du peuple. Aujourd’hui, après plusieurs semaines d’emprisonnement, ce dernier a appris qu’il serait jugé la semaine prochaine.
Omar el-Béchir, jugé la semaine prochaine
Une information confirmée par le procureur général, Al-Walid Sayyed Ahmed. Interrogé à ce sujet, celui-ci a confirmé qu’Omar el-Béchir sera entendu par un tribunal, la semaine prochaine, afin de répondre à des accusations de corruption et de possession illégale de devises étrangères. Une nouvelle qui ne devrait finalement rien changer pour les Soudanais qui continuent de réclamer un changement à la tête du pays.
L’armée réprimande les contestataires
Ayant soif de démocratie, ces derniers refusent catégoriquement que l’armée exerce le pouvoir. Depuis, une désobéissance civile s’est mise en place, fortement réprimandée par les militaires au pouvoir. Un sit-in a d’ailleurs été pris pour cible le 3 juin dernier, les forces militaires ouvrant le feu sur les manifestants. Selon le bilan officiel, 61 personnes ont ainsi trouvé la mort, alors qu’un comité de médecins proche des contestataires a comptabilisé au moins 120 personnes tuées.
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