Aucun des partis politiques de l’opposition n’est disposé à organiser un nouveau congrès constitutif comme souhaité par le ministre de l’intérieur. Ils s’opposent aussi à l’éviction de leurs partis de certains membres ayant maille à partir avec la justice. Cette position tranchée, ne laisse pas indifférent Jacques Migan. Il dit être « un peu surpris ». De l’avis de l’ancien bâtonnier qui se prêtait aux questions du journal l’Evènement Précis, l’opposition avait là, une « occasion inédite pour échanger sereinement sur les difficultés qui jalonnent l’exécution des formalités conduisant à (son) existence légale ». Les FCBE par exemple n’auraient pas satisfait à l’exigence relative aux membres fondateurs. Ils auraient pris selon lui, les adhérents pour des membres fondateurs. Quant à l’Union Sociale Libérale, elle a choisi M Ajavon comme président d’honneur du parti alors que ce dernier est « condamné par décision judiciaire, à une peine infamante ». Pour l’avocat, il n’est pas du ressort du ministre Sacca Lafia ou du Président de la République de supprimer cette condamnation ou de changer les termes de la loi vu qu’on est dans un régime de séparation des pouvoirs.
Talon ne peut pas de son propre chef annuler des lois votées au parlement
Quand on lui demande si les responsables de l’opposition n’ont pas des raisons de croire que le pouvoir veut exclure des leaders de leurs partis, il répond par la négative. « Exclure ? Qui ? Monsieur Ajavon ? Monsieur Komi Koutché ? M Djènontin ? Je ne crois pas » lance t-il. Pour l’homme de droit, ces derniers devront assumer les conséquences de leurs actes s’il se confirme qu’ils sont impliqués dans des procédures devant la justice.
« Le Gouvernement ne saurait être tenu responsable pour les poursuites ou les jugements dont ils sont l’objet de la part de la justice » pense l’ancien bâtonnier qui assure que Patrice Talon a suffisamment prouvé sa bonne foi et sa volonté de dialoguer. Il ne peut nullement de « son propre chef annuler les lois qui ont été votées par l’Assemblée nationale ou faire abstraction de décisions rendues par la Cour constitutionnelle pour satisfaire les prétentions des uns et des autres » indique l’avocat.
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