Dénonçant, certes, le verrouillage des frontières nigérianes qui piétine son pays, le député béninois Patrice Nobimè estime que les nouvelles mesures du Nigéria vont inciter le Bénin à la production locale. Il pense que le Bénin doit s’occuper autrement de ses relations avec ce pays pour mieux en profiter.Le député Patrice Agbodranfo Nobimè regrette la mise en application par le Nigéria, depuis mercredi 21 août 2019, de nouvelles mesures de sécurité et de contrôle qui ont induit le verrouillage de ses frontières avec les pays voisins dont le Bénin. Dans une interview accordée au quotidien béninois Fraternité, le parlementaire condamne cette décision unilatérale du Nigéria.
«Cela frise […] une violation des accords de libre-échanges et de libre circulation des personnes signés par les deux pays dans le cadre de la Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao)» dénonce le député. Pour lui, le Nigéria est coutumier du fait. « En toute honnêteté, si nous devons parler du géant voisin de l’Est, il ne serait pas exagéré de dire qu’il y a longtemps qu’il piétine notre cher pays le Bénin » affirme-t-il.
Tout n’est pas noir
Toutefois Patrice Agbodranfo Nobimè relève un point positif dans cette attitude du gouvernement de Muhammadu Buhari. « Le Nigéria a pris des mesures qui nous obligent au Bénin à produire au lieu de servir de pays de transit des produits en réexportation vers son territoire » avoue-t-il même s’il réaffirme que cela n’est pas une raison pour chaque fois fermer ses frontières de façon unilatérale.
Egalement, il faut « absolument », selon lui, que le Bénin revoie ses relations avec ce grand pays. Il propose la création d’un portefeuille ministériel chargé spécialement des relations avec le Nigéria. «Nous ne pouvons pas être à côté d’un pays aussi géant sur le plan économique et continuer de souffrir» refuse le député.
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