La Cedeao a pris la mesure de la menace djihadiste qui sévit dans la région depuis quelques années. L’organisation sous-régionale a décidé de se doter d’un plan de lutte contre le djihadisme. La décision est sortie du sommet extraordinaire de la Cedeao qui a pris fin le samedi 14 septembre à Ouagadougou. Au total, 1 milliard de dollars sera déboursé sur les quatre prochaines années pour endiguer le mal terroriste.
Les armées nationales et le G5 à renforcer
Les chefs d’Etat de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest rassemblés à Ouagadougou ont décidé de doter leurs armées nationales et les forces conjointes comme le G5 Sahel davantage de moyens pouvant leur permettre de faire face efficacement à la menace terroriste. « La conférence (élargie au Tchad et à la Mauritanie) a adopté un plan d’action et de mobilisation de ressources à hauteur d’un milliard de dollars pour la lutte contre le terrorisme », a déclaré le président nigérien Mahamadou Issoufou, président en exercice de la Cedeao, à la fin du sommet.
Le sombre bilan du terrorisme en Afrique de l’ouest
Le G5 Sahel qu’on disait mort sera la principale bénéficiaire de cet effort de guerre contre le terrorisme. Les Etats membres de la Cedeao élargis au Tchad et à la Mauritanie comptent financer ce plan d’1 milliard de dollars avec des ressources internes, même si le recours à la Banque Mondiale, au FMI et autres partenaires occidentaux et arabes n’est pas totalement exclu. Le djihadisme bouleverse toute la région ouest-africaine avec un bilan bien sombre dressé par le président de la commission de la Cedeao, Jean-Claude Brou qui fait état de « 2.200 attaques ces quatre dernières années, les 11.500 morts, des milliers de blessés » et de nombreux déplacés. Une urgence pour la sous-région ouest-africaine qui appelle des solutions concertées.
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