Une décision radicale. En effet, un porte-parole de l’armée nigériane a confirmé dans un communiqué de presse le 20 septembre dernier, que l’ONG Action contre la faim était désormais considérée comme persona non grata. Selon certaines informations, ACF est accusée d’avoir fourni de l’aide à Boko Haram en fournissant médicaments et nourriture aux djihadistes.
Résultat, le bureau d’Action contre la faim, installé à Maiduguri, dans Nord-Est du pays, a été fermé par les autorités et ce, sans préavis. Selon les employés de l’ONG présents ce jour-là, l’armée serait venue en nombre, obligeant les équipes en poste à quitter les lieux et surtout, à fermer les bureaux. Une décision surprise pour le directeur d’ACF Nigeria, qui a affirmé n’avoir reçu aucune information au sujet de cette intervention.
Action contre la faim, accusée de collaboration
Ce n’est finalement que le lendemain que l’armée nigériane a fourni une explication. Selon le colonel Isa Ado, Action contre la faim aurait mené une série d’activités qualifiées de « malsaines » et de « subversives ». Dans les faits, un soutien aurait été directement apporté aux forces de Boko Haram et de l’État islamique puisque nourriture et médicaments auraient été envoyés aux combattants, et ce, malgré les avertissements répétés des autorités qui affirment avoir été mises au courant de ces agissements.
À ce stade, les représentants de l’ONG n’ont pas encore réagi à ces accusations. En effet, ACF s’est contentée de demander aux autorités locales de laisser travailler ses équipes, affirmant ensuite regretter la fermeture immédiate de ses locaux. Des millions de personnes ont effectivement besoin des services de l’association, la région de Maiduguri étant en proie à une véritable insurrection de Boko Haram. Pour rappel, six employés d’Action contre la faim sont actuellement détenus par les combattants Boko Haram.
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