Djihadistes de Syrie : quand Trump menace l’Europe

© Carlos Barria, Reuters

Le président Trump menace. En effet, à l’occasion d’un point presse organisé dans le cadre de la réception de Scott Morrison, Premier ministre australien, le pensionnaire de la Maison-Blanche a confirmé qu’il était prêt à libérer les djihadistes sous le joug américain en Syrie, aux frontières européennes, si ces derniers ne faisaient pas un effort afin de les rapatrier.

Affirmant avoir « vaincu le califat », le président Trump a triomphalement fait l’éloge des États-Unis. Toutefois, ce dernier a vite souligné un point important, affirmant que désormais, ses armées avaient des milliers de prisonniers de guerre, des anciens combattants de l’EI notamment, locaux ou européens. À ce titre, le gouvernement américain ne sait pas vraiment qu’en faire. Résultat, ce dernier a appelé les gouvernements européens à prendre leurs responsabilités, et de récupérer les citoyens gardés captifs.

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« J’ai vaincu le califat »

À ce jour, les questions sur le sujet sont nombreuses et les nations européennes n’ont pas vraiment de politique actuellement définie sur ce point. « Jusqu’ici, ils ont refusé », a d’ailleurs poursuivi le président Trump, pointant notamment du doigt la France et l’Allemagne. Soucieux de bien faire comprendre son message, ce dernier a alors jeté un véritable pavé dans la mare, affirmant qu’il était prêt à relâcher les djihadistes concernés aux frontières des pays visés. « Je vais finir par dire : je suis désolé, mais ou bien vous les récupérez, ou alors nous les ramenons à votre frontière ».

Trump met la pression sur les européens

Selon lui, ce n’est pas du ressort américain de garder captifs ces prisonniers, notamment du côté de Guantanamo où ces hommes et femmes capturés reviendraient beaucoup trop chers à l’administration. « On a rendu un immense service aux Européens« , a-t-il ensuite ajouté, affirmant que si sa menace venait à être mise à exécution, ce sera à l’Europe de les « capturer à nouveau« . Une menace qui n’est pas nouvelle puisqu’il y a quelques mois, le président Trump a eu des mots sensiblement similaires à l’égard des gouvernements européens.

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