Il a lieu depuis hier, à Cotonou, un colloque scientifique de trois jours sur le thème «Cour constitutionnelle entre rupture et continuité» à travers lequel la nouvelle mandature de la Cour constitutionnelle du Bénin présidée par Joseph Djogbénou a voulu avoir l’avis de ses pairs après 15 mois d’exercice.
Les premières nouvelles sur le juge constitutionnel béninois ne sont pas si bonnes. Du moins, à en croire ce qu’a rapporté le président de la Cour suprême du Bénin et président des Hautes juridictions africaines francophones, Ousmane Batoko, à l’ouverture hier, du colloque scientifique de trois jours sur le thème «Cour constitutionnelle entre rupture et continuité» à Cotonou.
Le juge constitutionnel béninois en rupture avec la science
Avant que ses pairs ne prennent la parole pour exprimer notamment à la nouvelle mandature de la Cour constitutionnelle du Bénin, leurs regards, le président des Hautes juridictions africaines francophones rapporte que « certaines décisions du juge constitutionnel béninois ont en effet ébranlé bon nombre de juristes africains dans leur certitude scientifique ».
«Pour certains, aussi bien de l’intérieur que de l’extérieur du Bénin, ce juge semble avoir sonné le glas de la démocratie au Bénin » informe-t-il. Toutefois, il y a d’autres, à l’en croire, qui considèrent qu’ «il s’agit plutôt d’une révolution jurisprudentielle constitutionnelle qui est en marche » au Bénin, ce pays longtemps reconnu comme le laboratoire de la démocratie.
Comme un rappel à l’ordre
Ces impressions rapportées, le président des Hautes juridictions africaines francophones rappelle dans son discours les valeurs qui fondent la Constitution du 11 décembre 1990 du Bénin dont la Cour constitutionnelle devrait être le garant. « Cette juridiction est le fruit de la volonté souveraine du peuple béninois qui a su trouver dans son génie propre, les ressources nécessaires pour réaffirmer son opposition à tout régime politique fondé sur l’arbitraire, la dictature, l’injustice et exprimé sa détermination de créer un Etat de droit et de démocratie pluraliste dans lequel les droits humains, les libertés publiques, la dignité de la personne humaine et la justice sont garantis, protégés et promus ». Ousmane Batoko a invité ses pairs à dire « sans langue de bois » leurs avis au nouveau juge constitutionnel.
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