Test nucléaire français : Alger dénonce le « passé criminel » de Paris

Le passé tumultueux de la France avec l’Algérie refait surface à l’occasion de la commémoration du 60e anniversaire de la première explosion nucléaire française au Sahara algérien. Un essai nucléaire qui constitue l’un des nombreux points de désaccord entre la France et l’Algérie. Le ministre algérien des Moudjahidines Tayeb Zitouni a réagi ce jeudi à ce qu’il appelle « un crime de destruction de l’humanité ». Les Moudjahidines sont les anciens combattants de la guerre d’indépendance contre la France de 1954 à 1962.

Le ministre des Moudjahidines était dans la région de Reggane au sud du pays où les essais nucléaires de la France ont eu lieu pour la commémoration de ce crime. Tayeb Zitouni affirme que cet essai nucléaire en Algérie est une grande preuve du passé colonial criminel de la France en Algérie, un passé « riche en crime et massacres commis pour soumettre le peuple algérien », des crimes ayant visé en particulier « des innocents ».

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Plus forte que Hiroshima

Le premier essai nucléaire français, « la Gerboise bleue », a eu lieu le 13 février 1960 à Reggane dans le désert algérien. La bombe lancée par la France était un engin fabriqué au plutonium puissant de 70 000 kilotonnes. Une bombe plus de trois fois plus forte que celle d’Hiroshima. Ses conséquences radioactives se sont étendues jusqu’à l’Afrique de l’ouest et au sud de l’Europe.   

Les autorités françaises ont essayé de banaliser les conséquences de ces essais à l’époque. Mais des documents déclassifiés existent qui attestent des rétombées radioactives beaucoup plus dangereuses que ces explosions ont eues. C’est pourquoi le ministre Zitouni estime que « les explosions nucléaires françaises sont une preuve tangible des odieux crimes commis contre les droits de l’Homme, l’environnement saharien, sur lequel la radioactivité pèse encore ».

Une réponse

  1. Avatar de Tchité
    Tchité

    Ce n’est pas seulement un passé criminels, c’est aussi un présent criminel, di on prend en compte les faits contemporains passant de la Lybie à la Côte d’Ivoire et présentement le Burkina Faso qui edt en feux après l’ex filtration de Compaore par la France, après sa chute.

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