L’ancienne ministre et députée française membre du Parti Républicain Nadine Morano s’est prononcée sur la question de l’annulation de la dette des pays africains récemment évoquée par le président français Emmanuel Macron à l’occasion de son adresse à la nation concernant la gestion de la crise sanitaire du Covid-19. Si le chef de l’Etat français semble être favorable à la perspective d’annulation de la dette afin de permettre aux états africains de faire face à la crise, Nadine Morano n’est pas de cet avis. Sous son tweet un rappel d’histoire d’un auteur sénégalais, Fary Ndao.
« Les Français qui en ont marre de payer pour l’Afrique »
« Une dette ne s’efface pas, elle est toujours payée par quelqu’un et donc les Français qui en ont marre de payer pour l’Afrique sans aucune contrepartie de maîtrise de leur immigration et la maîtrise de leur démographie » a publié la députée sur son compte Twitter. Position très critiquée par une grande partie de l’opinion. L’ingénieur géologue Fary Ndao a tenu à apporter une réplique à sa publication. Ce dernier soutient à travers un post que : « L’accumulation de capital se fait toujours au détriment de la nature et d’hommes exploités, dépossédés. La France, colonisatrice, a exploité et dépossédé l’Afrique, par la force brutale. Comme l’Espagne l’a fait en Amérique latine. L’Angleterre en Inde etc. » Sous ce tweet l’auteur de « Politisez Vous! » et de « L’or noir du Sénégal: comprendre l’industrie pétrolière et ses enjeux au Sénégal » retrace des années de main mise française sur les économies africaines.
La perspective d’une éventuelle annulation de la dette africaine avait été évoquée par plusieurs activistes et autorités du continent dont le président de la république du Sénégal, Macky Sall. Emmanuel Macron avait par la suite lors de son allocution invité le G20 à la solidarité envers les pays africains en ce sens : « Quand on regarde aujourd’hui la situation de l’Afrique, sur le plan sanitaire, sur le plan économique, sur le plan climatique, il est évident que nous lui devons la solidarité« . La crise actuelle remet en exergue une opinion plus pressante sur un rééquilibrage des relations économiques entre la France et les économies ouest africaines notamment.
Laisser un commentaire