Acanthus montanus, ornemental et nutritif

Répandue en Afrique centrale et de l’Ouest depuis des siècles, l’acanthus montanus T. est une espèce végétale de la famille des acanthaceae et du genre acanthus. On la retrouve en Angola, au Bénin, au Cameroun, en République centrafricaine, au Congo, au Nigéria, en Guinée équatoriale, au Gabon, au Ghana, au Niger, au Togo, etc. C’est un petit arbuste, une herbacée vivace formée de branches clairsemées avec une tige légèrement molle. Facilement assimilable à une grande mauvaise herbe à cause de la formation agressive de ses feuilles irrégulièrement dentelées à géométrie très variable et profondément découpées, l’acanthus montanus se distingue par son épi floral central et la couleur verte particulière de ses feuilles qui peut paraître parfois vernissée, zébrée du vert foncé à un vert légèrement plus clair. Il faut noter que sa floraison peut être longue et durer 3 mois consécutifs.

Pour cela, cette espèce végétale africaine a inspiré plusieurs mythes comme la mythologie Grecque. Toutefois, c’est une plante ornementale robuste aux racines bien implantées, dont l’érection peut atteindre en moyenne 1 à 1,5 m. L’acanthus montanus est une habituée des régions forestières africaines mais se développe aisément dans les endroits humides et au bord des ruisseaux ou des cours d’eau d’où la forte teneur en humidité de ses feuilles.

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Végétal riche sur le plan nutritionnel

Dénommée ngwaka ou kinunu en Afrique centrale, Mafowokan omomi chez les Yorubas, acanthe en français, alligator plant en anglais les feuilles légumes crues de l’acanthus montanus sont composées de protéines brutes, lipides, fibres, glucides totaux majoritairement et en minéraux comme le calcium, le magnésium et le potassium. Ces feuilles contiennent également une quantité non négligeable de vitamine A et de vitamine C. Toutefois les travaux de Igwe, A. et Eleazu, C. (2018) révèlent que les feuilles bouillis ou bouillis – séchées au soleil contiennent toujours des composés phytochimiques comme la saponine, des alcaloïdes, du tanin, du phénol, de l’anthocyanine, du calcium, du magnésium, du potassium, de la vitamine A, de la vitamine C, de l’acidité titrable et une réduction significative du taux d’humidité. N’empêche, à cause de son taux d’humidité élevé qui fragilise sa conservation, l’acanthus montanus est aujourd’hui une feuille légume menacée, délaissée et sous-utilisée en Afrique (Nnamani et al., 2015).

Rien ne se perd sur l’acanthus montanus : tiges, feuilles et racines sont toutes utiles

En médecine traditionnelle, des types de décoctions bouillies de ce légume sont utilisées pour différentes utilisations thérapeutiques telles que la gestion du diabète, le traitement des courbatures, des toux, des maladies inflammatoires, pathologies infectieuses et la toux (Djami et al., 2011 ; Ebana et al., 2016). Lacanthus montanus est connu pour résoudre les « maux de ventre », soulager de la maladie du matin les femme enceinte, les troubles intestinaux et les troubles urinaires (Adeyemi et al., 1999). À ce propos, Adeyemi et al ont démontré que les récepteurs alpha et bêta-adrénergiques contenus dans l’extrait de l’acanthus montanus favorise la relaxation du tractus gastro-intestinal.

En Afrique centrale, le pilât de ses feuilles fraîches en application locale permet de traiter le panaris et les furoncles. On lui reconnaît en effet les propriétés anti-inflammatoires et antimicrobiennes qui dérive majoritairement de la mobilisation des leucocytes et l’activation de l’activité phagocytairesur les lieux des infections (Okoli et al., 2008). La décoction par voie orale est administrée pour aider le traitement de palpitations cardiaques, d’autres troubles cardiaques et les douleurs thoraciques. La macération de ses tiges et feuilles ou la décoction de la racine, dans une bouillie de Fuku (bouillie de farine de manioc) par exemple dans un verre plusieurs fois par jour, contribue à traiter la pneumonie. Le macéré des feuilles fraîches de l’acanthus montanus réduisent les troubles psychosomatiques et la friction sur le corps des enfants plusieurs fois (3) par jour des feuilles fraîches trempées dans l’huile de palme puis ramollies au feu, réduisent les convulsions (Ku Mbuta, et al. 2012).

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