Au Bénin, le gouvernement a annoncé la reprise des classes pour le lundi 11 mai prochain malgré la crise sanitaire actuelle. Une décision que comprend difficilement le Secrétaire général de la Confédération des syndicats autonomes Bénin (CSA). Pour Anselme Amoussou, il y a lieu de nourrir des craintes au vu des derniers développements de l’actualité sur le coronavirus.
« Maintenant, ça va très vite. Les dépistages qui révèlent les cas se déroulent dans le monde des enseignants et ces enseignants qui sont malades ont des familles. Cela veut dire que le virus est aujourd’hui en communauté » fait remarquer le syndicaliste. Il ajoutera qu’on saurait donc traiter la situation comme si on était au début de la pandémie. « Les craintes ne sont pas seulement celles des enseignants, c’est la crainte de toute la nation »fait-il savoir. Anselme Amoussou déplorera ensuite la décision cavalière prise par le gouvernement.
Une hausse due au dépistage de masse
A l’en croire, l’exécutif ne s’est pas concerté avec les acteurs de l’école avant de décider de la reprise des classes. Rappelons que le Bénin compte à ce jour 242 cas confirmés de coronavirus. 178 sont actuellement sous traitement et 62 ont recouvré la santé. Deux autres ont malheureusement perdu la vie. Un jour plus tôt, le bilan du gouvernement faisait état de 140 personnes contaminées. Il y a donc eu 102 nouveaux cas entre le 6 et le 7 mai 2020.
Cette hausse est due selon le gouvernement au dépistage de masse en cours . Les personnes dépistées sont: les agents de santé et les enseignants. Ces derniers bénéficient de ce dépistage dans la perspective de la reprise des cours le lundi 11 mai 2020. Notons que les nouveaux cas enregistrés ne présentent pas les signes de la maladie. Ce qui peut légitimement inquiéter.
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