La chloroquine à titre préventif contre le nouveau coronavirus n’est d’aucune efficacité. C’est du moins ce qu’il convient de retenir d’une étude réalisée par des chercheurs dirigés par l’université du Minnesota. La polémique autour de cet usage de l’hydroxychloroquine est née suite à la déclaration du président américain. L’actuel locataire de la Maison Blanche déclarait notamment qu’il consommait à titre préventif ces médicaments.
Le cas Trump…
« Le président a terminé ce traitement [de deux semaines] en toute sécurité et sans effets secondaires », avait fait remarquer dans un communiqué le Dr Sean Conley pour renseigner sur l’état de santé du président américain. Mais l’étude menée aux Etats-Unis et au Canada a rejeté cette manière d’utiliser la Chloroquine. L’étude s’est faite sur des personnes adultes ayant été en contact avec des malades du Covid-19.
Les personnes enquêtées sont restées pendant plus de dix minutes à une distance allant de deux mètres ou de moins de ces personnes infectées. Elles ne portaient pour la circonstance aucune protection au moment du contact. Par la suite, elles ont reçu au hasard pendant une période de 4 jours de l’hydroxychloroquine, soit un placebo. Une analyse a donc été faite pour vérifier le nombre de ces personnes à avoir contracté la maladie au cours des deux semaines suivantes.
Aucun bénéfice comme traitement prophylactique…
« Cet essai randomisé n’a pas démontré un bénéfice significatif de l’hydroxychloroquine comme traitement prophylactique après une exposition au Covid-19 », ont finalement déduit les chercheurs dans leurs conclusions. D’autres acteurs du monde scientifique ont tout de même émis des réserves sur cette étude.
Ils indiquent notamment que le nombre de patients ayant fait objet de cette enquête est un peu réduit pour qu’elle soit « irréfutable ». « L’étude est trop petite pour être irréfutable », a déclaré Martin Landray, professeur de médecine et d’épidémiologie à l’université d’Oxford.
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