Remplacement des CA par les partis au Bénin : C’est légal, selon un membre de l’UP

Un phénomène politique s’observe depuis quelques jours au Bénin. Il s’agit du remplacement de chefs d’arrondissement démissionnaires par leurs partis de provenance. Ces formations politiques ont-elles le droit d’agir ainsi ? Pour Yves Kouaro Chabi, membre de l’Union Progressiste, la réponse est Oui. Ces partis ne sont pas dans l’abus de pouvoir comme on peut le penser parce qu’ils agissent conformément aux lois qui encadrent le système partisan en République du Bénin.

« Ce qu’ils font, c’est certainement pour le bien des communes, mais également pour celui du parti. Nous ne pouvons pas juger de l’extérieur. Le parti a tous les moyens pour savoir ce qui est bien pour la localité » a laissé entendre hier dimanche 28 juin, l’invité de « L’Entretien » une émission de la chaîne de télévision privée E-Télé. Rappelons que le parti de M Chabi, l’Union Progressiste a remplacé y a environ une semaine trois chefs d’arrondissement de Toviklin. « Nous venons par la présente vous informer de la démission de Monsieur Ballo C Martial, précédemment désigné Chef de l’Arrondissement de Houédodji, de celle de Sokegbe Clément, chef de l’arrondissement de Toviklin et celle de Goussou Jonas, chef de l’Arrondissement d’Adjido » indiquait le communiqué de Bruno Amoussou, le président de l’UP

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Les effets de la loi interprétative du code électoral

Il annonçait en même temps leur remplacement par Togbédji Sèhoué, Gilbert Gblèto et Barthélémy Dangbédjesso. Il est important de se remémorer de la loi interprétative du code électoral qui a permis aux partis majoritaires dans une commune de désigner leurs maires et non de les élire. C’est visiblement ce  texte qui leur permet également de remplacer les CA démissionnaires.

Cette loi interprétative avait mis fin aux blocages observés au cours de l’élection des chefs de conseils communaux il y a quelques semaines. En effet, des candidats choisis parmi les partis majoritaires peinaient à se faire élire dans certaines communes parce que des conseillers appartenant à leurs formations politiques, refusaient de voter pour eux.

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