Avec l’approche de la célébration de la fête musulmane de l’ « Aïd El Kabir », (tabaski), la question de l’approvisionnement en moutons au Sénégal préoccupe les populations. Avec une population dont 95% sont de confessions musulmane, le Sénégal s’approvisionne généralement en moutons chez les pays voisins. La crise de la coronavirus pourrait selon certains avis engendrer une situation de manque de moutons dans le pays.
Le gouvernement rassure
Le gouvernement, à travers, le ministre de l’élevage et des productions animales, Samba Ndiobène Ka, a tenu à rassurer sur les mesures entreprises pour assurer un approvisionnement du marché local en moutons. Ce dernier annonce une enveloppe de trois milliards de franc CFA destinée au secteur de l’élevage. Le gouvernement a également assouplit le contrôle pour les camions de transport du bétail. Les éleveurs bénéficieront également d’une exonération sur une partie des taxes. Cependant, certains avis estiment que le risque d’être confrontés à un déficit en moutons demeure notamment avec la fermeture des frontières. Une situation qui engendrerait une flambée des prix sur les montons disponibles.
Les mesures jugées insuffisantes par les éleveurs
« Les moutons viennent de Mauritanie, Mali ou Burkina Faso. Mais il y a des frontières qui ne sont pas encore ouvertes. Si cela continue, il y a un risque de manque » souligne un éleveur interrogé par Rfi. Ce dernier estime que les autorités devraient impérativement procéder à la réouverture des frontières terrestres pour éviter toute situation de pénurie. Certains éleveurs estiment également que les mesures prises par les autorités ne suffisent pas : « Ça va être très dur trois personnes pour un camion, parce qu’au minimum, il faut cinq ou six personnes pour surveiller les moutons, comment se couchent les moutons… Les mesures annoncées par le gouvernement ne suffisent pas« .
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