Le Pentagone a révélé lundi 28 octobre une information majeure concernant la présence militaire nord-coréenne en Russie. Selon Sabrina Singh, porte-parole adjointe de l’institution américaine, environ 10000 soldats nord-coréens auraient été déployés pour s’entraîner dans l’est du territoire russe. Cette estimation, trois fois supérieure aux évaluations précédentes, suscite de vives inquiétudes au sein de l’OTAN et de l’Union européenne.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’appuie sur ses services de renseignement pour anticiper une augmentation de ce contingent à 12000 hommes. Plus préoccupant encore, certaines unités se seraient déjà rapprochées de la frontière ukrainienne, laissant présager un renforcement imminent des forces russes dans la région.
Le rapprochement militaire entre Moscou et Pyongyang s’est considérablement intensifié depuis le début du conflit en Ukraine en février 2022. Cette collaboration pourrait franchir un nouveau palier avec l’implication potentielle de généraux nord-coréens sur le front ukrainien, comme l’a suggéré un député sud-coréen citant les services de renseignement de son pays.
Les réactions internationales ne se sont pas fait attendre. Le président sud-coréen Yoon Suk-yeol a fermement condamné cette « coopération militaire illégale » entre les deux pays, la qualifiant de menace significative pour la sécurité mondiale. Du côté américain, le président Joe Biden a exprimé ses inquiétudes face à ce qu’il considère comme un développement « très dangereux » de la situation.
L’administration américaine a par ailleurs interpellé Pékin sur ce dossier. Matthew Miller, porte-parole du département d’État, a souligné que la Chine devrait s’inquiéter des actions déstabilisatrices menées par deux de ses voisins. Cette démarche diplomatique témoigne de la volonté américaine d’impliquer les acteurs régionaux dans la résolution de cette crise.
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