Quatre mois avant sa mort, Ismail Essiari, âgé de 24 ans et étudiant en troisième année de licence à la faculté de physique d’Orléans avait reçu l’injonction de la part des médecins de l’hôpital psychiatrique Georges Daumézon de rentrer sans délai auprès de ses parents. Faute d’obtention de laissez-passer auprès du consulat marocain d’Orléans afin d’être rapatrié, le jeune étudiant marocain n’a pu retourner auprès de ses parents comme souhaité par les médecins.
Parti d’Orléans pour s’installer à Saint-Denis à la suite d’un problème avec son colocataire en fin avril, ses parents résidant à Agadir au Maroc n’ont plus eu après cet évènement de ses nouvelles jusqu’au 9 août dernier où ils ont appris sa mort. Il avait été renversé le 12 mai dans sa nouvelle ville par un camion. Sa famille n’a pu être mise au courant de son décès qu’après avoir alerté la police et le consulat marocain de sa disparition.
Un gros dysfonctionnement
Pour le moment, les parents du jeune étudiant ne savent presque rien sur les conditions du décès de leur enfant et se demandent pourquoi ils n’ont pas été mis au courant depuis trois mois. D’après l’avocat de la famille Me Paul Latouche qui s’est confié au Figaro Étudiant, cela pourrait être dû à un gros dysfonctionnement.
« Nous ne connaissons pas encore les raisons de ce délai. Il pourrait s’agir d’un gros dysfonctionnement », a indiqué le conseil avant de poursuivre : « Nous savons seulement que la gendarmerie a pris contact avec le consulat du Maroc pour authentifier l’identité de la personne, grâce à ses empreintes digitales. » Pour l’heure, le corps d’Ismail Essiari est toujours à la morgue en France et sa famille attend une réponse du consul pour son rapatriement.
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