L’ancien prĂ©sident ivoirien Laurent Gbagbo, est bloquĂ© Ă Bruxelles Ă cause de son passeport qu’il attend depuis plus d’un mois, le prĂ©cieux sĂ©same qui lui permettra de rentrer au pays. Si les partisans du fondateur du Front populaire ivoirien (FPI) estiment que le gouvernement ivoirien bloque le dossier afin d’empĂªcher M. Gbagbo de venir prendre part Ă la prĂ©sidentielle du 31 octobre, le gouvernement ivoirien de son cĂ´tĂ©, a toujours dĂ©menti cette accusation.
Le porte-parole du gouvernement, Sidi TourĂ©, a toujours indiquĂ© que le dossier suit son cours normal de traitement et que le gouvernement n’a aucun intĂ©rĂªt Ă refuser Ă un citoyen ce qui lui revient de droit. InterrogĂ© une nouvelle fois par La Tribune Afrique sur la question, la rĂ©ponse de M. TourĂ© a Ă©voluĂ© d’un degrĂ©. Pour le ministre ivoirien de la Communication et des mĂ©dia, c’est dĂ©sormais aux conseillers de Laurent Gbagbo qu’il faudra poser la question.
 »La procédure est transparente »
« L’obtention d’un passeport relève d’une procédure connue de tous. Il faut fournir documents, des empreintes, etc. Allez demander aux conseillers de Monsieur Gbagbo pourquoi ils n’arrivent pas à remplir les documents ! S’agissant du passeport ordinaire, la procédure est transparente et nul ne peut s’y soustraire » a clarifié le ministre.
S’agissant du passeport diplomatique dont l’ex-pensionnaire de La Haye pourrait également bénéficier, le porte-parole du gouvernement a notifié à propos, que seul le président de la République est en mesure de l’accorder selon son bon vouloir. « La procédure pour obtenir un passeport diplomatique relève du pouvoir discrétionnaire du président de la République. La personne qui souhaite obtenir un passeport diplomatique, qui est un document de courtoisie, doit en faire la demande directement auprès du président de la République. Cela n’a pas été fait à ce jour », a-t-il déclaré.
Gbagbo ne peut pas se renier
Toutefois, selon les analyses de Sidi Touré, il serait difficile à M. Gbagbo d’en faire la demande, puisque ce serait reconnaître l’autorité du président Alassane Ouattara. Et si Gbagbo venait à reconnaitre l’autorité de Ouattra, il renierait ainsi sa position qui l’a conduit derrière les barreaux.
« Il existe quand mĂªme un conflit de positionnement sur les rĂ©sultats des Ă©lections prĂ©sidentielles qui l’ont conduit Ă La Haye… Aller demander Ă une telle personnalitĂ© de faire une requĂªte ordinaire au prĂ©sident de la RĂ©publique pour demander un document de courtoisie, c’est renier une position qu’il a tenu et qui a causĂ© 3 000 morts en CĂ´te d’Ivoire » a dĂ©clarĂ© le porte-parole du gouvernement.
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