L’ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne Guillaume Soro, après le rejet de sa candidature par le Conseil constitutionnel lundi dernier, a fait face à la presse ce jeudi à Paris. Comme annoncé préalablement, il a réaffirmé le maintien de sa candidature et en dépit de tout et a affirmé par ailleurs, que les élections en Côte d’Ivoire n’auront pas lieu, tant que Ouattara sera candidat. « Je vous le réaffirme, aujourd’hui encore, ma candidature est ferme, irréductible et irrévocable. Je ne reconnais à nul autre que le peuple souverain de Côte d’Ivoire, le droit de statuer sur mon avenir et mon devenir, » a affirmé M. Soro dans ses propos préliminaires.
L’ancien allié du président Ouattara, qui regrette d’avoir aidé ce dernier à accéder au pouvoir est déterminé plus que tout et rien apparemment ne semble lui faire peur. L’homme qui a gagné deux décisions de justice contre l’Etat ivoirien devant la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) fonde le maintien de sa candidature sur la loi.
« La dictature ne s’épanouit jamais »
« Je suis candidat à la présidentielle du 31 octobre 2020, en application de la Loi, de la morale républicaine et conformément à mes convictions selon lesquelles, la dictature ne s’épanouit jamais aussi bien que lorsque tétanisés par nos peurs, nos angoisses, nous la laissons prendre possession de nos vies et qu’elle ne recule que si, courageusement, nous nous dressons contre elle » a-t-il soutenu. Pour atteindre son objectif Guillaume Soro a demandé à faire bloc spécifiquement avec le « président Bédié, le Président GBAGBO, le premier Ministre AFFI, le ministre MABRI, le ministre AMON Tanoh » afin d’obtenir une élection démocratique et inclusive dans le pays.
« Une vraie parodie »
Concernant sa condamnation à 20 ans d’emprisonnement à Abidjan, condamnation qui a conduit à sa radiation de liste électorale et pour finir par l’invalidation de sa candidature, l’ancien Premier ministre considère cette décision de justice comme une honte pour l’Etat ivoirien. « Le procès qui s’est tenu au Tribunal d’Abidjan le 28 avril dernier est une honte pour tout État de droit qui se respecte. On m’a jugé sans avocat, sans m’avoir convoqué, sans aucun accès au dossier, et en un mot, sans justice. Une vraie parodie. Vous connaissez la phrase de George Clémenceau : ‘’La Justice militaire est à la Justice, ce que la Musique militaire est à la Musique’’ » a déclaré le président de GPS.
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