Ingérence russe : Trump a du souci à se faire

A quelques semaines de la tenue des élections présidentielles aux Etats-Unis, une plainte déposée par un membre des renseignements laisse penser que l’actuel locataire de la Maison-Blanche voudrait passer sous silence la menace russe sur le prochain scrutin. Ce responsable des renseignements américains indique qu’à plusieurs reprises, il aurait reçu des instructions de ses supérieurs hiérarchiques lui demandant d’occulter le cas Russie et de se concentrer plutôt sur la Chine et l’Iran.

Des instructions pour ne plus s’occuper de l’ingérence russe

«Mi-mai 2020, M. Wolf  a demandé à M. Murphy d’arrêter de faire remonter des rapports du renseignement sur la menace d’une interférence russe aux États-Unis, et à la place d’informer sur les interférences de la Chine et de l’Iran», a notamment déclaré le nommé Brian Murphy dans la plainte a déposée par l’inspecteur général du ministère de la Sécurité intérieure. «M. Wolf a déclaré que ces instructions venaient directement du conseiller à la sécurité nationale Robert O’Brien», indique notamment le document.

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Une demande pour occulter la menace des partisans de Trump

 Cette nouvelle plainte vient relancer le dossier relatif à l’interférence russe dans le scrutin présidentiel de 2016 et qui a fait l’objet d’une longue procédure contre le milliardaire républicain. L’information que remontait les services de renseignement indiquait notamment qu’il y a des risques que la Russie influence une fois encore le scrutin du 3 novembre prochain. Il aurait également été demandé à M. Murphy de modifier un document sur les menaces que représentent les suprémacistes blancs.

Adam Schiff donne de la voix

 L’objectif serait d’ « atténuer la dangerosité de cette menace et pour inclure des informations sur l’importance de groupes violents d’extrême gauche». Déjà, cette plainte n’a pas laissé indifférent le chef démocrate de la puissante commission du Renseignement de la Chambre des représentants. Dans un communiqué, Adam Schiff accuse le gouvernement américain d’avoir « politiser, manipuler et censurer le renseignement, pour que cela bénéficie politiquement au président Trump ».

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