Hospitalisé en Allemagne après son malaise en Russie, Alexeï Navalny a réclamé hier lundi ses vêtements à son pays. L’homme en avait été dépossédé avant son transfert en Allemagne. L’opposant soutient que ses vêtements pourraient contenir les preuves de son exposition au Novitchok. « Avant d’être autorisé à être emmené en Allemagne, ils m’ont enlevé tous mes vêtements et m’ont envoyé complètement nu. Compte tenu du fait que du Novitchok a été trouvé sur mon corps et qu’une méthode d’infection par contact est très probable, mes vêtements sont une preuve matérielle très importante » avait-il écrit sur son blog.
« Avec tout notre respect pour le patient… »
L’opposant a donc exigé que ses vêtements lui soient retournés soigneusement emballés dans un sac en plastique. Moscou lui a fait savoir que ce n’était pas son affaire. « Avec tout notre respect pour le patient, nous ne nous occupons pas des vêtements » a déclaré le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov. Il a par ailleurs indiqué que l’enquête sur l’affaire Navalny piétinait en Russie. Il justifie cet état de choses par la fuite d’une bonne partie de pièces à conviction et de preuves.
Elles ont été emportées en Allemagne par les accompagnateurs de Navalny selon M Peskov. « Nous ne savons pas ce qu’ils ont emporté, mais nous savons à coup sûr qu’ils ont emporté quelque chose d’important. C’est évidemment ce dont ont besoin les gens s’occupant des vérifications » a-t-il déclaré. Pour lui, il faut comprendre si les tentatives pour cacher certaines pièces à conviction sont délibérées ou non et ce qui se cache derrière ces tentatives.
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