L’ancien allié du président Alassane Ouattara, Guillaume Soro condamné à 20 ans d’emprisonnement par l’Etat ivoirien a été écarté de la course à la présidentielle par le Conseil constitutionnel qui a publié la liste des candidats éligibles à la présidentielle du 31 octobre 2020. L’ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne, ne compte tout de même pas s’en arrêter là.
Dans un post sur sa page Facebook, ce mardi 15 septembre, il a annoncé qu’il animera « une conférence de presse le 17 septembre pour décliner les étapes du combat contre les présidences à vie en Afrique ». Mais bien avant cette conférence de presse au cours de laquelle il indiquera toutes les actions à mettre en œuvre, la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) vient de trancher une nouvelle fois en sa faveur. Il a réagi à travers des tweets.
Lever immédiatement tous les obstacles
Dans une ordonnance que la cour a prise ce mardi 15 septembre, au lendemain de la publication de la liste des candidats éligibles, elle a invité le gouvernement ivoirien à surseoir à l’exécution de tous les actes pris à l’encontre de Soro. Cette ordonnance est prise subséquemment à celle du 22 avril 2020 de la même cour, concernant la condamnation de l’ancien chef rebelle par l’Etat ivoirien.
La cour a ainsi ordonné à l’Etat ivoirien de « prendre toutes les mesures nécessaires en vue de lever immédiatement tous les obstacles empêchant le requérant de jouir de ses droits et d’être élu notamment lors de l’élection présidentielle d’octobre 2020 ; et faire de rapport à la cour, sur la mise en œuvre des mesures provisoires ordonnées dans la présente décision dans un délai de quinze (15) jours, à compter de la date de réception. »
Agissements graves et intolérables de la CADHP
Notons par ailleurs que la Côte d’Ivoire s’était retirée de « la déclaration de compétence prévue au protocole relatif à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples » au lendemain de l’arrêt de la Cour, lui demandant la suspension des poursuites contre Guillaume Soro. La décision du gouvernement ivoirien fait suite « aux graves et intolérables agissements que la CADHP s’est autorisée et qui, non seulement portent atteinte à la souveraineté de l’État mais sont également de nature à entraîner une grave perturbation de l’ordre juridique interne des États, » avait précisé Sidi Touré, le porte-parole du gouvernement.
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