Le phénomène de l’immigration clandestine au Sénégal, prend de jour en jour de l’ampleur. Au cours de la dernière, près de 1200 jeunes, migrants clandestins, tous originaires de la petite côte de Saint Louis, Yenne, Mbour, ont débarqué sur les côtes espagnoles, a confié Awa Ndiaye, présidente de l’association Jappo, un dispositif d’accueil des migrants en Espagne. Interrogée par le média sénégalais Rfm, cette dernière a indiqué que plus 90% de ces migrants sont des pêcheurs. Ils lui ont révélé par ailleurs, qu’ils quittent le pays à cause de l’appauvrissement des eaux sénégalaises en poisson suite à l’arrivée des bateaux étrangers.
Le Secrétaire d’Etat chargé des Sénégalais à l’étranger, Moise Sarr, sur les mêmes ondes de la Rfm, même s’il a reconnu les chiffres avancés par Mme Awa Ndiaye, il a précisé qu’il ne s’agit uniquement pas que de sénégalais. A l’en croire, les migrants d’autres nationalités, une fois en Espagne se déclarent également sénégalais.
« Ce que je peux dire de manière claire, c’est qu’il y a 1277 migrants qui sont arrivés sur les côtes espagnoles en deux semaines. Mais toutes nationalités confondues. Certes, il y a des Sénégalais, mais il ne faut pas avancer des chiffres comme ça. Il faut faire très attention parce qu’il y a beaucoup de migrants aussi qui souvent, quand ils arrivent, ils échouent sur les côtes, et se disent Sénégalais. Alors qu’ils ne le sont pas », fait-il savoir
L’attribution non transparente de licences de pêche
Fin septembre, l’Union nationale des pêcheurs du Sénégal avait indiqué que la rareté des poissons dans les eaux sénégalaises découlerait du pillage des ressources halieutiques par les navires étrangers. Dans un rapport également, l’ONG Greenpeace a dénoncé l’attribution non transparente de licences de pêche à des navires industriels étrangers qui en profiteraient pour surexploiter les ressources halieutiques sénégalaises. Tant des faits qui justifient la déclaration des migrants.
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